Diva, icône, symbole et emblème d’un pays qui croit en ses valeurs, avocate de ses paires, modèle de valeur féminine, femme d’affaires et référence artistique, Coumba Gawlo fait partie du patrimoine national. Son art et son œuvre musicale subsisteront au temps, et plusieurs générations apprécieront à sa juste valeur son existence pleine de sens, de dévouement, de combats et de défis. Son actualité, sa vie de femme, sa pudeur, nous séduisent, nous, femmes sénégalaises. Son esprit métissé et son choix de vie charment les femmes d’ailleurs.
Cette fière sénégalaise , bon teint qui inspire le respect hors de nos frontières, est une personnalité reconnue et adulée dans son pays, une fière Gawlo qui ne cesse de hisser le drapeau national au plus haut niveau.
Après plus de 25 ans de carrière époustouflante, l’expérience commence à porter ses fruits…qui ont tenu la promesse des fleurs. A force d’endurance, de refus de dépendance, du mépris de l’abandon, de challenges, elle s’est hissée au rang noble de Linguère moderne.
D’où trouve t-elle, d’ailleurs, toute cette énergie et cette intelligence, pour s’asseoir à la table des décideurs et dérouler de gros projets avec les diplomates étrangers ?
De sa force intérieure, de sa foi en elle et à son pays.
L’envergure internationale de cette reine de la musique sénégalaise a fini par lui coller à la peau, la Diva n’a pas de frontières dans les consulats domiciliés au pays de la téranga.
C’est dire qu’elle porte, et agite, la réputation d’un pays innovant, sur les plus grandes tribunes du monde. Son teint de refus rime avec son éloquence verbale, sa réussite sociale tranche avec sa jeunesse faite de précarité, de son enfance éprouvée et assumée. Elle a su partir de loin, puiser de ces conditions impossibles de la vie, pour arriver au sommeil, sans y laisser des plumes. La grande Dame est blanche comme neige, et aucun de ses compatriotes ne peut la trainer dans la boue. C’est l’autre marque de fabrique de cet être bouillonnant.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la dernière Can, quand elle chantait le Sénégal absent des joutes sur le terrain, la fierté a fait tourner mon sang, et loin de la patrie. Coumba Gawlo avait titillé la corde patriotique qui sommeillait en moi. J’étais, par la force du destin, perdue dans l’enfer du stade lors de l’ouverture de cette fête de la jeunesse africaine à Abidjan, pour une non-initiée au football de surcroit. C’est le timbre de sa voix, la portée de son message et le patriotisme qui a poussé jusqu’au choix des couleurs flamboyantes de notre pays, mises en valeur dans une robe recherchée, avec une éloquence verbale pour porter la cause du Cancer du Sein, qui a précipité les larmes de joie, de réconfort, qui ont inondé mes joues et empli mon cœur de joie. C’est avant-hier par la magie de la toile, surfant sur un document d’une presse étrangère, que j’ai eu les dernières nouvelles de celle qui m’a réveillée un soir d’Abidjan. Dans le souci de conscientiser les jeunes africains sur les dangers de la migration irrégulière, elle a fait un périple de plus que 5000 kilomètres, sillonnant les routes à la rencontre des populations de son pays, pour alerter et lancer des messages. Les images parlent d’elles même. La portée du message, comme le prouve Youtube qui affiche les records de vue du clip dédié au projet, « Boul Sank sa Bakane », reste éloquente. Un régal vidéo dont l’inspiration frise le rêve.
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