La dernière sortie de ‘’EIFFAGE’’ relativement aux nouvelles mesures concernant le péage, illustre à souhait la désinvolture de ses responsables et le mépris dans lequel ils tiennent d’abord et surtout les autorités de ce pays, puisqu’en ce qui nous concerne, nous anonymes citoyens de ce pays, nous n’avons que faire d’une entreprise dont la logique capitaliste effrénée et bancale ne trouve un terreau fertile que face à la démission et la compromission de nos dirigeants.
Pour rappel, la première sortie de EIFFAGE consistait, dans le cadre d’une stratégie de communication minimaliste à souhait, à informer les citoyens de mesures prises afin (défense de rire) « d’améliorer les conditions de circulation à compter du 1er Mars 2018 », en mettant en place un dispositif de répression de comportements dorénavant délictuels, sans édifier les citoyens sur le soubassement législatif ou réglementaire les autorisant à définir de nouvelles règles en la matière.
Le tollé soulevé par la réaction indignée des usagers informés par de simples prospectus, a obligé EIFFAGE à en dire un peu plus par le biais de communiqués en date du 13 Février lus sur les ondes et relayés par les sites, en invoquant un fantomatique ’’Arrêté 21918 du 13 Décembre 2017 régissant le domaine autoroutier’’ dont la mise en application vise à « réduire les files d’attente devant les guichets mais aussi mettre plus d’ordre sur l’autoroute ».
Il y aurait donc derrière toute cette agitation un arrêté ministériel dont la publicité légale aurait été faite à l’insu des citoyens, et dont l’autorité ministérielle n’aurait pas pourvu à la large diffusion pour s’assurer que les citoyens menacés de sanctions pour des comportements dorénavant répréhensibles soient au moins au courant des nouvelles règles afin d’éviter de les enfreindre, et de prendre leurs dispositions relativement à des nouvelles mesures lésant gravement leur pouvoir d’achat et leurs droits de consommateurs.
Cette complicité des autorités, si elle est établie, doit entrainer une réaction à la hauteur de la vénalité de l’acte, en ce qu’il charrie d’indifférence, de cruauté et d’irresponsabilité vis-à-vis de citoyens privés de tout, et notamment de leurs droits économiques et sociaux les plus élémentaires !
De toute manière, si tant est qu’il existe, les moyens de recours contre cet ‘’arrêté 21918’’ ne manquent pas, et par-dessus tout il s’agit de prendre conscience de l’abandon de l’Etat pour prendre nos responsabilités de citoyens afin de s’opposer à l’arbitraire d’un simple exploitant privé cherchant à resserrer son emprise par l’imposition de mesures arbitraires et inacceptables.
MEDOUNE DRAME, MBAO