Ce lundi, dès la réouverture de son procès, le Maire de Dakar a répété sa ligne de défense, il n’a détourné aucuns fonds et il réfute avoir commis du faux avec la complicité de ses co-prévenus. « Ma conviction est essentiellement faite que l’on veut neutraliser la Ville. L’on veut faire en sorte que la Mairie de Dakar ne puisse plus faire ses activités sociales », regrette l’autorité municipale de Dakar. Si l’on en croit l’édile, c’est parce qu’on a voulu neutraliser la Ville, qu’il a été arrêté. Il est convaincu que son procès est politique. « Tout est parti d’une situation politique. Parce que ces fonds ont toujours fonctionné d’une manière politique. Cette affaire (de la caisse d’avance) découle d’un problème politique qui s’est posé sur la scène politique », réitère le Maire de Dakar, à la barre du tribunal de Grande instance statuant en matière correctionnel.
Le premier magistrat de la Ville révèle ce que lui avait confié un chef d’Etat étranger. « Un chef d’Etat m’avais dit : ‘’saurait été de la déloyauté de se servir de cette affaire de fonds pour te combattre’’. Je me suis rendu compte qu’on a utilisé une affaire de fonds politiques pour en faire un instrument de combat politique contre un Maire ». Khalifa Sall se désole du fait que les gros investissements de la Mairie et les secours sociaux ont été bloqués. « C’est pour vous dire que la cause est essentiellement politique. Si j’avais accepté l’offre qui m’a été faite, on n’en serait pas là », a-t-il répété, sûr de lui. Le Maire invite ainsi à ceux qui l’accusent, d’aller devant la Crei ou une autre juridiction pour prouver l’origine de leurs biens…Khalifa Sall est fidèle à sa ligne de défense.