La Cour des comptes a, maintes fois, audité des entreprises nationales, la gestion des frais de mission à la présidence de la République, à la Primature, la gestion de la Caisse d’avance et le pèlerinage à la Mecque. Cependant, le constat amer est qu’aucune suite n’a été réservée à ces audits malgré les anomalies relevées dans la gestion des deniers publics. Aujourd’hui, il est légitime de se poser la question de savoir à quoi servent maintenant les rapports produits par les corps de contrôle? D’autant plus que depuis quelques années, des rapports d’audits sont bloqués dans les tiroirs notamment ceux réalisés par l’OFNAC, l’ARMP. Des rapports de la Cour des comptes sont restés sans suite. L’Inspection Générale d’Etat (IGE) est aussi dans le lot des corps de contrôle dont l’importance est remise en queston.
Faudrait-il dissoudre l’ensemble des corps de contrôle dont les audits et les recommandations sont maintenant souvent jetés à la poubelle? Nos confrères de Dakartimes qui ont publié ce jeudi une série de rapports pour rappeler aux autorités l’importance du travail effectué par les corps de contrôle mais aussi pour exiger l’application de la justice sans sélection, notent en tout cas une drôle de manière de lutter contre la corruption.
Jusque-là, on attend la déclassification du dernier rapport de l’IGE mais aussi celui de 2012 portant sur l’affaire Petro Tim et le dernier audit de l’OFNAC sur le pétrole. En attendant, la principale observation après lecture de ces rapports, c’est que presque toutes les autorités présentes et anciennes qui ont eu à gérer les deniers publics, sont épinglés par les auditeurs
