« Grâce à Dieu, j’ai eu des triplés, et nous avons pu répondre à la décision de Trump », a dit vendredi à l’AFP leur mère Islam al-Sukili, 25 ans, chez eux à Khan Younès. Jérusalem et Palestine, deux garçons, et Capitale, une fille, sont nés en décembre, deux semaines après l’annonce par le président Donald Trump, le 6, que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Cette initiative unilatérale, en rupture avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international, a provoqué la colère des Palestiniens qui revendiquent Jérusalem-Est, annexée par Israël, comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Israël proclame tout Jérusalem sa capitale « indivisible ».
La communauté internationale juge illégale l’annexion de Jérusalem-Est et estime que le statut final de la ville sainte, l’une des questions les plus épineuses du conflit, doit être réglé par la négociation. « La décision de Trump n’a aucune valeur, Jérusalem est notre capitale éternelle », assure le père des triplés, Nidal Sukili, 30 ans.
« Notre problème, c’est les couches et le lait »
Aux visiteurs, les Sukili présentent volontiers leurs nourrissons endormis les uns à côté des autres, avec leur certificat de naissance sur leur couverture. Mais au-delà de l’aspiration nationale, ces parents ont des préoccupations très terre-à-terre dans un territoire éprouvé par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien. « Notre problème, c’est les couches et le lait », se plaint la mère, dont le mari est sans emploi.