Agé de 62 ans, le prince milliardaire était le plus haut placé des quelque 350 personnalités dont des princes, des ministres, des ex-ministres et puissants hommes, détenues notamment à l’hôtel Ritz-Carlton de Ryad, dans le cadre d’une campagne lancée le 4 novembre par le prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du roi et homme fort du pays..
« Le procureur général a approuvé un arrangement avec le prince Al-Walid ben Talal », et ce dernier a ensuite pu rentrer chez lui en cours de matinée, a indiqué une source gouvernementale sans fournir de précision sur cet arrangement.
Interrogé si le prince allait rester à la tête de la Kingdom Holding Company, la même source a répondu par l’affirmative.
Dans une vidéo publié un peu plus tôt ce samedi juste avant l’annonce de sa libération – voir la vidéo ci-jointe – le prince Al-Walid ben Talal a confié à Reuters les détails de sa détention dans une suite de l’hôtel Ritz-Carlton de Riyad.
«Je me sens très à l’aise, parce que je me trouve dans mon pays, dans ma ville. Je suis comme à la maison», a-t-il raconté.
Selon lui, il vit une vie normale dans sa prison dorée : il travaille, communique avec ses parents, fait de l’exercice, nage dans une piscine et fait des promenades. Des cadres de son entreprise et son coiffeur lui rendent régulièrement visite. Son régime alimentaire n’a pas changé: il reste « végétarien » tient-il à préciser.
Purge en Arabie Saoudite : Le prince saoudien Al-Walid libéré après un « arrangement » financier
Le milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal a été libéré samedi à la suite d’un « arrangement » financier avec les autorités, près de trois mois après son arrestation dans le cadre d’une purge anticorruption sans précédent dans le royaume.
Agé de 62 ans, le prince milliardaire était le plus haut placé des quelque 350 personnalités dont des princes, des ministres, des ex-ministres et puissants hommes, détenues notamment à l’hôtel Ritz-Carlton de Ryad, dans le cadre d’une campagne lancée le 4 novembre par le prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du roi et homme fort du pays.
« Le procureur général a approuvé un arrangement avec le prince Al-Walid ben Talal », et ce dernier a ensuite pu rentrer chez lui en cours de matinée, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale, sous couvert de l’anonymat, sans fournir de précision sur cet arrangement.
Interrogé si le prince allait rester à la tête de la Kingdom Holding Company, la même source a répondu par l’affirmative.
Un peu plus tôt, un associé proche du milliardaire avait indiqué à l’AFP que le prince était « libre ». Contacté, le ministère saoudien de l’Information n’a pas souhaité faire de commentaire.
Ces dernières semaines, plusieurs des personnalités arrêtées ont été libérées et le procureur général d’Arabie saoudite, Cheikh Saoud al-Mojeb, a annoncé en décembre que la plupart des détenus avaient accepté un arrangement financier en échange de leur libération.
100 milliards de dollars
Cet arrangement consiste à rembourser au Trésor saoudien des sommes dont les autorités estiment qu’elles ont été mal acquises, avait dit le procureur.
Vendredi, les autorités ont relâché Walid al-Ibrahim, propriétaire du réseau satellite arabe MBC, Khaled Tuwaijri, ex-chef de la cour royale, et Turki ben Nasser, ancien dirigeant de l’agence de météorologie du pays, selon une source proche du gouvernement.
Selon le Financial Times, Walid al-Ibrahim a accepté d’abandonner le contrôle de MBC (Middle East Broadcasting Company), l’un des réseaux satellites les plus influents dans le monde arabe.
Parmi les autres personnalités libérées figure le prince Metab ben Abdallah, fils du défunt roi Abdallah, ancien chef de la puissante Garde nationale saoudienne, limogé avant son arrestation. Le prince Metab a dû payer plus d’un milliard de dollars, selon l’agence Bloomberg News.
La purge de novembre est intervenue après la mise en place d’une commission anticorruption présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du roi et surnommé « MBS ».
Certains y ont vu une tentative du prince Mohammed de consolider son pouvoir. Mais les autorités insistent sur le fait que la purge visait uniquement à s’attaquer à la corruption endémique.
Le procureur général a estimé à au moins 100 milliards de dollars le montant des fonds détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.
45e fortune mondiale
Classé parmi les plus importantes fortunes du monde, le prince al-Walid est le petit-fils de deux figures historiques du monde arabe: le roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite, et Riad al-Solh, premier chef de gouvernement de l’histoire du Liban.
L’annonce de l’arrestation du prince milliardaire avait fait des remous sur les marchés financiers, faisant notamment baisser le cours des actions de Kingdom Holding Company, la société internationale d’investissements que le prince Al-Walid détient à 95%.
La Kingdom Holding Company possède notamment le célèbre hôtel de luxe George-V sur les Champs-Élysées à Paris.
Le magazine Forbes estimait en 2017 que le prince pesait 18,7 milliards de dollars, ce qui le mettait à la 45e place de son dernier classement des fortunes mondiales.
Le prince al-Walid était également connu pour son franc-parler et ses appels pour une société saoudienne plus ouverte.
Défenseur des droits des femmes, il avait lancé fin 2016 un vibrant appel pour que les femmes en Arabie saoudite obtiennent le droit de conduire et déploré « le coût économique » de l’interdiction de volant pour elles. Près d’un an plus tard, son appel a été entendu et les femmes seront autorisées à conduire à partir de juin 2018.
Le Ritz-Carlton, fermé au public depuis la purge de novembre, devrait rouvrir ses portes prochainement. Sur son site internet, il affiche des chambres disponibles à partir du 14 février.
En utilisant ce site, vous acceptez que nous et nos partenaires puissent créer des cookies à des fins telles que la personnalisation du contenu et de la publicité.Ok, J'accepte
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.