Me Ousseynou Fall de la défense est persuadé que son client n’est pas un escroc. Si tel était le cas, dit-il, ses prédécesseurs à la commune dont Pape Diop et Mamadou Diop, seraient également des escrocs.
Me Ousseynou Fall informe que la justice ne peut être manipulée comme un outil politique. Pour lui, les avocats de l’État ont tous parlé sans dire la réalité sur l’Aje. «Il faut comparer ce qui est comparable, car dans le dossier de Khalifa Sall, il s’agit strictement de la commune», précise Me Fall. La loi est claire, rappelle-t-il en précisant qu’ils ne vont pas accepter que les conseils de la défense les induisent en erreur en créant des choses qui n’existent pas. « C’est l’Etat qui vous paie, mais je suis convaincu de la justesse de mon client. Sachez que le monde entier est à l’écoute. Le juge ne peut pas être créateur de droit. Il doit l’appliquer», a t-il rappelé. La robe noire qui pense que l’Etat n’a rien à faire dans ce dossier, prédit que la place du chef de l’État sera bientôt à d’autres personnes. Il a évoqué l’article 2 du Code de procédure pénale qui dispose: « Pour être partie civile, la personne doit subir un préjudice». « Dans cette affaire, on nous parle de 30 millions pour une ville comme Dakar, mais dans le dossier, on réclame 1,8 milliard. Notre client Khalifa n’est pas un escroc et s’il l’est, Pape Diop, Mamadou Diop et autres, sont des escrocs», a martelé Me Fall qui se dit convaincu de la bonne gestion de son client. Il demande aux juges de le libérer afin qu’il puisse continuer son travail. « Je me suis promené à la place de l’indépendance, mais c’est triste. Dakar est à l’image de la violation des droits de Khalifa Sall. Nous comptons sur vous M. le Président pour que le droit soit rétabli», exhorte-t-il.
Le maire de grand-Yoff expulsé de la salle
Le juge Malick Lamotte Diop était très en colère, hier, contre le public qui applaudissait Khalifa Sall ou qui appréciait le show de Me El Hadj Diouf. Le magistrat a pris la parole pour déplorer ce genre de comportement qui, à son avis estintolérable. «On a que cette salle pour honorer la justice. Quiconque applaudira, on va l’arrêter pour trouble d’audience. Nous avons besoin d’un débat serein, car celui que vous assistez est serein», a martelé le président Lamotte sur un ton ferme, avant d’exiger le respect qui sied au tribunal. S’adressant à l’avocat, Me Baboucar Cissé, le juge ne manque pas de lui faire remarquer qu’il n’a pas le droit de faire des invectives. «Les passes d’armes incessantes doivent cesser, car cela ne passera pas avec moi», prévient le magistrat. Mais en faisant évacuer la partie qui troublait l’audience, le maire de Grand-Yoff, Madiop Diop n’a pas été épargné. Il a été expulsé de la salle d’audience par les forces de l’ordre.