Me Borso Pouye, avocate de Khalifa Sall et Cie a lancé ce matin à Antoine Félix Diome, l’agent judiciaire de l’État (AJE) que la présence de ce dernier à ce procès, n’a qu’un seul objectif: « avoir la tête de Khalifa Sall, un adversaire politique ».
« L’objectif de votre présence, c’est uniquement d’avoir la tête de Khalifa Sall, un adversaire politique », a lancé Me Borso Pouye en pleine audience, qui a été perturbée par l’évacuation du maire de Grand Yoff Madiop Diop pour troubles à l’audience.
En vraie dame de fer, à l’image de l’autre avocate Ndèye Fatou Touré qui a aussi plaidé, Me Borso Pouye a aussi tenu à répondre aux provocations de Me Yérim Thiam, (aussi avocat de l’État) par un cinglant « rira bien qui rira le dernier ! ».
Sous l’autorité de l’Agent judiciaire de l’Etat, l’Agence Judiciaire de l’Etat est compétente pour le règlement de toutes les affaires contentieuses où l’Etat est partie dans les instances judiciaires ou arbitrales nationales et internationales.
Toute action tendant à faire déclarer l’Etat créancier ou débiteur pour une cause étrangère à l’impôt et au domaine, doit, sauf exception prévue par un texte spécial, être intenté à peine de nullité par ou contre l’Agent Judiciaire de l’Etat.
Déjà, hier mardi, se prononçant sur la recevabilité de la constitution de l’État du Sénégal comme partie civile, Ciré Clédor Ly, connu pour être un grand procédurier, a invoqué le Code des collectivités locales (CCL) qui interdirait à l’État de se constituer partie civile au nom de la Ville de Dakar, tout comme le décret n°70-1216 du 7 novembre 1970 portant création d’une Agence Judiciaire de l’Etat et fixant ses attributions.