Me Amadou Sall s’est illustré ce mardi 24 janvier 2018 marquant la deuxième journée du procès de Khalifa Sall, par ses propos adressés à la justice Sénégal. Ancien ministre de la Justice sous le régime libéral, Me Sall a appelé la justice à dire le droit dans ce dossier qui a conduit le maire de Dakar et ses co-prévenus en prison.
L’avocat qui a pris la parole, à la reprise des audiences après une pause de 2 heures (13 h – 15 h), a invité le tribunal à prendre ses responsabilités dans cette affaire. « Ne nous voilons pas la face. Les Sénégalais nous regardent. Ils sont convaincus que quoi qu’il arrive Khalifa Sall sera condamné. Et que nous ne sommes ici que pour faire valoir. (…). Khalifa Sall a cette désagréable sensation qu’il est renvoyé à l’échafaud. Les Sénégalais nous observent. Je suis inquiet parce que je voudrais moi-même, au sortir de cette audience pouvoir le rassurer. Que ceux qui nous écoutent aient la conviction que tout se passe bien ici », a dit Me El Hadj Amadou Sall.
Conseil du maire de Dakar, le regard tourné vers les juges, Me Sall de rappeler que le tribunal est dans le viseur des Sénégalais. « Ils ne nous observent pas, ils nous auscultent. Si la justice ne rassure pas les Sénégalais, ils ne croiront plus à la démocratie, ils croiront à la révolution. Ce sera alors le combat à mort. Et personne n’y échappe. Qu’on nous montre que Khalifa Sall n’est pas là parce qu’il aspire à se présenter aux élections », a-t-il déclaré.
S’adressant à l’Agent judiciaire de l’État, il lui a fait savoir qu’il ne lui dénie pas le fait qu’il puisse représenter l’État. « Ce n’est pas le fait de la loi mais par le décret. Si nous étions en procédure civile, cela se ferait, mais nous nous n’y sommes pas. Nous sommes dans une affaire pénale », lui a-t-il dit.
Me Issa Diop, membre du pool d’avocats constitués pour défendre le maire Khalifa Sall, a contesté l’alibi servi par les avocats de la défense pour parler de l’unicité de la caisse. Dans sa volonté de lever tout amalgame à propos de cette unicité de la caisse, il a indiqué que chaque collectivité locale a en charge, elle-même, les salaires de ses employés.
Avec seneweb