Le parti Démocratique Sénégalais version brute a vraiment besoin de raffinage méticuleux. De toutes les formations politiques, de l’indépendance à nos, le parti Wadiste reste le champion de la contre-verse, de la roublardise et de l’incohérence.
Or, la création d’un parti est une manifestation de la combinaison de deux libertés, à savoir les libertés civiles et politiques et la liberté d’association. Ces libertés sont des principes fondamentaux garanties par des dispositions conventionnelles et constitutionnelles (article 8 de la constitution). Le parti politique n’est ni individuel ni familiale et encore moins dynastique, c’est un droit fondamental qui garantit à tous citoyens désireux de participer à la vie politique, de s’associer pour créer un cadre collectif d’expression d’ambitions politiques et de conquérir le pouvoir. LOIN de ceux qui pensent que le parti est une propriété individuelle. Ce mental a fortement participé à la prolifération de micros partis sans base sociale réelle. Le conflit actuel qui déchire les frères libéraux tire son essence dans cette problématique.
Au parcourt historique sinueux, parsemé de croc-en-jambe, truffé d’histoire familiale ; nous sommes tentés là de voir si réellement nous avons affaire à un parti ou à un groupement d’intérêt dynastique. Dans son fonctionnement et son organisation rien ne renvoie à une formation politique moderne. Le tout renvoie aux histoires des dynasties de jadis, régnantes sur nos micro-royaumes. Inamovibles, sacrées voire choisies par le divin pour conduire son peuple.
Nous ne sommes pas en monarchie même si certain continus à croire aux vieilles inepties de « deum » et « diam », de sacrifices humain (albinos), d’offrandes pour conjurer les malheurs d’un pouvoir en décadence.
Les vrais maux à conjurer : l’entêtement dans l’ambition d’inféoder un parti politique à une famille , la mise en avant de marchands d’illusions, la promotion de contres modèles et l’assermentation de grandes gueules sans foi ni loi. Des méthodes qui ont perdu le père fondateur.
La Grande marchande d’illusions ; mercredi 02 novembre, lancement de la campagne de collecte de fonds pour payer la caution du Me Wade à la présidentielle de 2012. Sous le slogan « Ma carte, ma caution », l’opération consistait à une vente de cartes, au plan national, visant à recueillir 01 million de souscriptions pour permettre au candidat Wade de disposer de la somme nécessaire de 65 millions pour briguer les suffrages des Sénégalais. Arnaque ou charlatanisme politique ? Canular ? De toutes les façons un échantillon en dit long : Kafffrine, chez le perroquet du ndoucoumane 63.093 inscrit, votants 35.565, score du Candidat des FAL 2.826, cartes vendues dans l’opération « ma carte ma caution » 42.000, plus que le nombre de votants. Pis la sirène du baol Faisant le bilan de l’opération au cours de l’étape de Mbour où elle a été reçue par les femmes libérales, a révélé que le stock de 1,5 million de cartes d’adhésion est épuisé. Aida à elle seule avait déjà réélu Wade au premier tour. Autant en emporte le vent ! Pinochet avait eu tort de la qualifier de génie au passage de la caravane à Niarry Tally ou 12 mille cartes avaient été vendues.
Toute honte bue, en mars 2014, la sœur jumelle de Christoph Rocancourt exhibe sa nouvelle trouvaille pour appâter le nouvel locataire du palais. C’est la naissance de l’Alliance nationale pour développement. Curieux, elle affirme avoir la bénédiction du Négus de Versailles. Malgré les démentis en privé et en comité directeur, la sirène pousse le bouchon en imprimant des cartes de membre. L’AND devient de facto une organisation concurrente au PDS, faute grave punie par l’exclusion au PDS.
Last but not List !
Le 20 Mars 2015, le bureau politique transformé en congrès plébiscite Karim Wade candidat du PDS pour l’élection présidentielle de 2017. Aïda Mbodji adressa une correspondance à Me Abdoulaye Wade pour lui signifier son désaccord. Elle organise un face à face avec la presse dans un hôtel de la place. Suffisant pour mettre le Négus de Versailles sur le pied de guerre avec la stratégie du lion : isoler la proie du troupeau protecteur et lui fondre dessus sans état d’âme. La cupidité aidant le stratagème à bien fonctionné. Les vautours qui encourageaient la démarche attendent la carcasse du festin du lion pour à leur tour se remplir la panse.
Le 21 Août
Le Lamantin sort des eaux de la taouey, plonge en eau salée. Le réveil fut douloureux. Le meeting de l’opposition réunie autour du Front patriotique pour la défense de la République, quelques centaines de militants ont répondu à l’appel du coordinateur du PDS. Un fiasco, une cinglante humiliation. Cet échec devait le rendre à l’évidence, que s’il aime le PDS, la conséquence devait être la démission de la coordination du parti. Hélas ! Des alibis ont été servis : « Les forces de l’ordre ont de bloqué les cars qui transportaient les militants pour les empêcher de venir au meeting. « Tentative de sabotage de l’administration ». « Le gouvernement de Macky Sall a tout fait pour saboter nos manifestations. Beaucoup de nos militants sont bloqués à Colobane ».
Alors que celui qui fait réellement peur (WADE) y a toujours réussi malgré les interdictions et autres manœuvres. Si hier c’est ses qualités et ses mœurs qui vidaient le parti (affaire Diombass DIAW et Aliou SOW) aujourd’hui c’est son incapacités managériales qui fait le vide.
Le lamantin est fait pour les eaux douces, l’eau de mer et synonyme de vagues, de houles et ne recèle pas de flore en surface. Après s’être opposé à la deuxième arnaque (pétition) de sa cousine la sirène, le lamantin en bon élève de machiavel à trouver opportun d’utiliser son ambition et ses prétentions pour casser plus dur que lui. Le résultat encore fiasco. En réalité son rôle dans cette affaire est de jouer le chevillard, sur la terre ferme, convoyer la bête à l’abattoir. Faire d’une pierre deux coups : la faire payer et sa défiance du négus à l’investiture du prince héritier et son refus d’obtempérer à l’ordre de dissolution de son mouvement mais en plus sa participation à la signature du mémorandum des réformateurs. Cruel rôle pour le lamantin et triste destin pour la sirène.
La période est grave, le trouble énorme. De l’intérieur, il ne pourra y avoir de rescapés. Le Négus ne peut accepter de voir « son parti », sa propriété servir à autre qu’un WADE bon teint, choisi par ses soins pour perpétuer la dynastie des hyper-intelligents. A défaut, mijoter un suicide collectif dans la plus grande ruse.
moussa diamanka pds