La Fédération des établissements privés d’enseignements privés du Supérieur (Fepes) n’en peut plus de crouler sous le poids des dettes de l’Etat. Elle demande aux autorités de lui payer les 16 milliards de francs pour le compte de la scolarité des élèves que l’Etat lui a confiés.
«Nous n’en pouvons plus et nous réclamons la totalité des sommes que l’Etat nous doit », ont lancé Abass Fall et ses collègues. Ces établissements qui n’ont encore rien reçu pour l’année en cours, demandent même une audience avec le chef de l’Etat pour arrondir les angles et régler ce problème récurrent.
Car, trop, c’est trop. «Nos écoles ne fonctionnent plus convenablement ; nos bailleurs nous harcèlent ; certains d’entre nous sont même sous le coup d’une expulsion. Les enseignants ont déserté les classes en confisquant les copies ; nos fournisseurs nous acculent et même nos partenaires financiers, ne nous font plus confiance», a alerté M. Fall, président de la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur.
Les membres de la Fepes ont reproché au ministre de l’Enseignement supérieur de les avoir ignorés, refusant de répondre aux trois correspondances qu’ils avaient envoyées pour trouver des solutions à ce qui est devenue une crise grave de leur sous-secteur. L’Etat paye annuellement pour chaque étudiant, 400 mille francs en lieu et place de près d’un million qu’il aurait dû payer. Pour la Fepes, la situation doit être réglée. Parce qu’« au-delà du service de formation très utile pour le pays que nous délivrons, nous sommes aussi des entreprises avec du personnel administratif, technique, enseignant et avec des obligations fiscales », a conclu M. Fall, au cours d’une conférence de presse jeudi, à Dakar.