A peine l’affaire a-t-elle éclaté que le leader du Grand Parti s’est fendu d’un démenti, aux fins de se laver à grande eau. Mais même s’il faut lui accorder la présomption d’innocence, il n’en demeure pas moins que Malick Gackou a été, sévèrement, «incriminé» par la dame A.D. qui s’est révélée très volubile et expansive, face aux enquêteurs. Et qui aurait détaillé toute la procédure de l’interruption volontaire de sa grossesse.
Bref, de l’aide financier, qu’elle aurait dit avoir «obtenu» de l’ancien ministre du Commerce, à une Polyclinique de la place, où se serait joué le drame, en passant par le véhicule BMW, qui aurait convoyé l’auteure de ladite grossesse, les aveux glaciaux du Dr Niang, ainsi que le déballage du chauffeur, un certain Madické…, les différents présumés acteurs ont parlé.
Source A a annoncé, dans sa parution d’hier, que le Président du Grand Parti a été interpellé, retenu quelques instants, à la Sûreté urbaine, avant d’être relâché. Et la suite se passa de commentaire : car Malick Gackou est vite monté au créneau, pour se fendre d’un démenti, afin de nier avoir maille à pâtir avec la Police. Alors, Source A n’a plus d’autre choix que de briefer ses lecteurs sur des morceaux choisis de l’audition de A.D, du chauffeur de l’ancien ministre du Commerce, du Dr Niang, en service dans une Polyclinique basée à Dakar et de B.Sy, ami intime de Gackou.
Selon le procès-verbal de la Sûreté urbaine, l’affaire, dans laquelle Malick Gackou est cité à tort ou à raison, n’est ni plus ni moins qu’une interruption volontaire de grossesse commise par la nommée A.D. Seulement, à ce stade de l’enquête, on parle plutôt de la «complicité soupçonnée» de Malick Gackou, le Secrétaire général du Grand Parti».
Et contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, c’est le 11 janvier 2018 que A.D., née le 04-07-1993, à Tivaouane, a été conduite à la Sûreté urbaine. D’après toujours des confidences faites à Source A par des proches de l’enquête, lors de son interrogatoire qui a eu, le jour même de son interpellation, la dame aurait reconnu, sans chercher de midi à quatorze heures, les faits qui lui sont reprochés.
Toujours sur procès-verbal, A.D aurait affirmé aux enquêteurs avoir été enceinte des œuvres de Malick Gackou. Et, ce n’est pas tout. Au motif que la dame en aurait rajouté une couche, en affirmant : «c’est avec l’aide financier du Secrétaire général national du Grand Parti, que j’ai commis l’interruption volontaire de grossesse, le 09 janvier 2018, à une Polyclinique de la place.
Selon toujours des sources proches de l’enquête, suspecté de n’avoir pas pu accompagner, physiquement, A.D, qui avoue être sa petite amie, depuis trois ans, dans cette présumée démarche jugée illicite et illégale, Malick Gackou se serait attaché les services d’un certain B.Sy, domicilié à Liberté II. Ce que Malick Gackou nie, totalement, à l’enquête.
Pour le moment, les enquêteurs ne parlent que de «complicité soupçonnée» de Malick Gackou, qui nie en bloc
Et les enquêteurs soupçonnent B.Sy d’avoir non seulement pris langue avec le Docteur Niang, mais aussi, selon l’enquête de police, c’est lui qui aurait conduit la dame A.D à la Clinique, à bord de la BMW de M.G. Au volant de laquelle, était un individu, supposé être le chauffeur du boss du Grand Parti.
Le patron du Grand Parti devait retourner, vers 22 heures, à la Sûreté urbaine, pour signer sa déposition
La dame A.D aurait, tellement, parlé et fait d’aveux, sur fond de révélations, qu’elle a été, au bout des courses, placée en garde-à-vue. Ce, après avoir été, évidemment, conduite auprès d’un gynécologue pour un examen médical. Le Dr Niang, lui aussi, selon des proches de l’enquête, n’aurait pas cherché à noyer le poisson dans l’eau. Car, selon toujours des confidences qui nous ont été faites, il aurait déclaré aux enquêteurs qu’il a agi à la demande de Malick Gackou.
Pour autant, Malick Gackou persiste et signe qu’il n’est mêlé ni de prés, ni de loin à une quelconque interruption volontaire d’une présumée grossesse commise par A.B.D. Auditionné, dans un premier temps, avant-hier dimanche, Malick Gackou était attendu, vers les coups de 22 heures, hier lundi, dans les locaux de la Sûreté urbaine. Ce, confie-t-on à Source A, pour faire sa déposition. S’est-il, finalement, rendu sur les lieux ? Votre journal préfère donner sa langue au chat.
Sans une quelconque plainte, comment cette présumée interruption volontaire de grossesse a-t-elle pu être éventrée par les enquêteurs ?
La question, qui peut tarauder, cependant, beaucoup d’esprits, est de savoir comment la dame A.B.D a-t-elle pu être interpellée. La question garde tout son pesant d’or, si l’on sait que, dans cette affaire, contrairement à ce qu’avancent certains médias, il n’y a jamais eu de plainte. Ni de la dame, ni de sa famille, encore moins d’un quelconque autre individu.
C’est pourquoi quand l’ex-ministre Malick Gackou dit n’avoir jamais été l’objet d’une quelconque plainte, il a, tout à fait, raison. Personne n’a eu à porter plainte contre lui. Encore moins contre la dame A.B.D. Alors, comment tout ça a pu s’ébruiter et finir entre les mains des enquêteurs ? A qui profiterait ce présumé scandale ? Voilà autant de questions à mille balles et qui gardent tout leur pesant d’or.
Seydou BARRO (SOURCE A)
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