Ce Mardi 27 Octobre l’assemblée nationale sénégalaise devait inaugurer une énième forfaiture contre la démocratie et le respect de l’Etat de droit. La convocation pour l’installation des bureaux des commissions a violé les dispositions du règlement intérieur de l’assemblée nationale et a encore une fois révélé toute la volonté de la majorité parlementaire de diriger l’institution comme une propriété privée.
Les actes posés ne se justifient plus par leur adéquation à la charte fondamentale et au règlement intérieur de l’assemblée nationale mais plutôt par une volonté politicienne de sauvegarde de sinécure et de maintien au pouvoir.
L’article 35 al 2 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dispose qu’en ce qui concerne la désignation des commissions » Les listes des candidats présentés sont ratifiés, en séance plénière, par l’assemblée et publiées par le Président »
Et l’article 36 al 1 d’ajouter qu’ »Après leur constitution, les commissions sont convoquées par le Président de l’assemblée nationale pour élire, sous la présidence du plus âgé des membres présents de chaque commission, sachant lire et écrire en langue officielle, leur bureau »
Ce Mardi les députés ont été convoqués pour élire les bureaux des commissions alors qu’aucune plénière n’a ratifié les listes des candidats présentés, aucune publication de ces listes n’a été faite par le Président de l’assemblée conformément aux dispositions de l’article 35 du règlement intérieur de l’assemblée nationale.
Comment élire les bureaux des commissions sans que les membres qui composent ces commissions ne soient connus?
Voilà telle que se présente la tentative d’imposition d’une forfaiture à l’assemblée contre laquelle l’opposition parlementaire s’est légitimement dressée.
Vive le Sénégal
Vive l’Etat de droit
Thierno Bocoum
Député à l’assemblée nationale sénégalaise