« Je suis restée plus de six jours sans savoir si mon mari, Daouda Manga, qui s’était rendu dans la forêt à la recherche de bois mort, était vivant, capturé ou tué. Toute la famille était mobilisée pour traverser ce moment difficile. Ces six jours ont été les plus pénibles de ma vie. Toute la famille était mobilisée pour traverser ce moment difficile.
J’ai appris la triste nouvelle quand j’ai vu les membres de ma famille fondre en larmes. C’est alors que j’ai compris tout de suite que je venais de perdre mon mari. Par la suite, mes proches m’ont informée qu’il avait été tué dans ce massacre du 6 janvier», confie Fanta Diaïté dans le quotidien L’Observateur. Daouda Manga était un mari dévoué, selon elle, à la cause de sa famille, de ses enfants dont il a toujours cherché à subvenir aux besoins.
« J’ai toujours affiché une attitude de soumission, d’obéissance à mon mari, pare qu’il m’a toujours soutenue et s’occupait sans retenue de ses enfants. Je ne pouvais imaginer qu’en se rendant ce jour dans la forêt, je n’allais plus revoir mon Daouda et que lui n’allait pas revoir ses enfants», regrette-t-elle au sujet de celui qui, toute leur vie de couple durant, « a toujours vécu en cherchant à subvenir aux besoins de sa famille, même au péril de sa vie ».