Lutteur de son état, domicilié à Ouakam, B.D gardait des relations très tendues avec sa tante M.G (épouse de son oncle), âgés qu’ils sont tous les deux d’une vingtaine d’années. C’est ainsi que de retour de ses entraînements de routine dans la matinée du 31 décembre dernier, le jeune lutteur a trouvé sa tante en train d’écouter de la musique dans sa chambre.
Voulant certainement se reposer, le lutteur intime l’ordre à la jeune dame, mère d’une fille de trois ans, de diminuer le volume de sa radio. Face à un refus total de cette dernière de s’exécuter, le lutteur entre dans une colère noire, rapplique dans la chambre de sa tante et débranche le fil de la radio. Il s’en est suivi une vive altercation entre les deux antagonistes.
Une bagarre au cours de laquelle le lutteur qui croyait peut- être, qu’il est dans un combat de boxe, corrige violemment sa tante, en lui donnant des coups de poings sur le visage. Séparés par les autres membres de la famille, la jeune dame qui n’a pas supporté son affront, s’empare d’un couteau et assène un coup à son adversaire sur le bras droit.
Attraits tous les deux devant devant le tribunal de flagrants délits de Dakar ce jeudi, pour le délit de coups et blessures volontaires, ayant entraîné des incapacités temporaires de travail de 45 jours pour l’un et de 12 jours pour l’autre. Après quelques jours passés à la citadelle du silence, le lutteur passe directement aux aveux, avant de s’amender.
” Je regrette amèrement mon comportement. Et, je demande pardon à ma tante. C’était juste une erreur. Parce qu’on ne s’entendait plus depuis un certain temps.” a t- il souligné, pour échapper des mailles de la Justice avec le bras droit recouvert de bandes.
Quant à sa tante, elle a tenté dans un premier temps, de nier les faits, en soutenant que c’est son adversaire qui s’est blessé lui-même au bras. “Je ne l’ai pas poignardé au bras. C’est lui qui m’a attaqué dans ma chambre, en me donnant des coups de poing sur le visage. Comme, il savait que j’allais porter plainte contre lui, il est allé prendre un couteau pour se trancher le bras, avant d’aller se prémunir d’un certificat médical assorti d’une Itt de 45 jrs”, s’est-elle défendue sans convaincre.
Il a fallu que la mère de sa victime quitte avec une témérité sa chaise pour venir brandir la preuve au juge sur son portable, pour que M. G verse de chaudes larmes à la barre et serre la main au neveu de son mari, pour s’excuser elle aussi.
Le parquet qui a conseillé aux prévenus de ne plus recommencer leurs mauvais agissements, a demandé l’application de la loi.
Abondant dans le même sens, la défense a réconcilié les prévenus avant de solliciter la clémence du juge. “Ils sont tous des jeunes. La jeune dame M. G est plus âgée du neveu de son mari de deux ans seulement. Et, ce dernier aspire à devenir un champion dans la lutte, parce qu’il m’a signalé qu’il a déjà disputé quatre combats dans l’arène. Même s’il n’est pas encore connu. Ils ont pris l’engagement de ne plus recommencer”, avance la robe noire.
Une plaidoirie que le juge a suivie avant de condamner les prévenus à une peine d’avertissement de six mois, assortis de sursis chacun, pour leur permettre de retrouver les leurs. Ils doivent également payer une amende ferme de 20 mille francs Cfa.
KADY FATY Léral