Les détails des poursuites lancées à l’encontre du prince Majed Abdulaziz al-Saoud ont été dévoilés. Entre cocaïne, soirées alcoolisées et orgies, la vie du prince saoudien était bien loin des préceptes religieux que prêche sa famille.
Que se passait-il réellement derrière les murs de la luxueuse résidence de Beverly Glen ? Un mois après l’arrestation du prince Majed Abdulaziz al-Saoud, le «Los Angeles Times» dévoile les détails des poursuites intentées contre le monarque saoudien. Trois anciennes employées l’accusent de les avoir agressées à l’intérieur de sa demeure, qu’elles n’ont pu fuir qu’en escaladant les hauts murs. «Je suis un prince et je fais ce que je veux ! Vous n’êtes personne !», leur aurait-il hurlé.
Selon l’avocat des trois femmes, le prince utilisait «l’humiliation, la honte et la peur pour les réduire au silence». Il les aurait harcelées sexuellement et humiliées, notamment lorsqu’il recevait des invités. «Demain, il y aura une fête et tu feras tout ce que je veux ou je te tuerai», aurait-il menacé à l’une des trois victimes, lesquelles n’ont pas été nommées dans la plainte. Toutes ont porté plainte au civil contre le prince saoudien.
Une des dernières agressions en date remonte en 22 septembre dernier, lorsqu’il s’en serait pris à une des trois femmes, lui donnant un coup au genou et l’attrapant par le bras. Sa forte consommation d’alcool et de drogue aurait contribué à ce comportement violent.
LE PRINCE EST INTROUVABLE
Selon le dossier, qui dévoile les détails graveleux de la vie du suspect, le prince aurait été vu en pleine relation sexuelle avec un autre homme –en Arabie Saoudite, il risquerait la peine de mort pour cela. Il aurait même contraint un employé à lui péter au visage, demandant aux trois accusatrices de rester pour regarder cette scène.
Le 19 octobre, le prince saoudien était absent au cours d’une audience. Interpellé le 23 septembre, il avait été libéré dès le lendemain après avoir versé une caution de 300.000 dollars. Depuis, on ignore où se trouve ce citoyen saoudien, qui ne disposait pourtant pas de l’immunité diplomatique. S’il est reparti en Arabie saoudite, il pourrait échapper à toute poursuite, puisque le royaume wahhabite ne dispose pas d’accords d’extradition avec les Etats-Unis.