Dans un communiqué signé par le secrétaire général et porte-parole du Gouvernement en date du 28 décembre 2017, intitulé » communiqué du gouvernement relatif aux procédures en cours contre l’enrichissement illicite », le texte parle de recouvrement d’un montant de 152 984 119 934 francs CFA pour la période 2012- 2015 . Contenu dans les lois de Finances rectificatives adoptées par la représentation nationale.
Alors qu’en début de semaine le président de l’Assemblée nationale répondant aux questions des journalistes sur ce qui est convenu d’appeler l’affaire des 200 milliards a laissé entendre : « Depuis bientôt cinq ans, Dieu a décidé que je sois à la tête de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire, l’un des trois pouvoirs qui dirigent l’Etat du Sénégal. L’Assemblée nationale est responsable du secteur législatif, mais L’Assemblée nationale ne gère pas l’économie sénégalaise, elle ne gère pas le domaine de l’Exécutif. J’ignore tout de ces 200 milliards…» Alors qui du pouvoir exécutif ou législatif donne la bonne version des faits ? Le président de l’Assemblée nationale peut-il ignorer le vote d’une loi rectificative avalisé par l’institution qu’il dirige ? Le gouvernement était- il au courant de cette sortie du président de l’Assemblée nationale sur cette question des 200 milliards ? S’agit-il d’un démenti à l’endroit de la deuxième personnalité institutionnelle du pays ? Autant de questions qui méritent des réponses et des réponses rapides de la part de Moustapha Niasse. Et, si c’est Moustapha Niasse, qui tient la bonne version, l’Etat nous doit des explications et beaucoup d’explications, tout comme Aminata Touré, l’ancien premier ministre sur cette différence : le montant de 200 milliards qu’elle a avancé très loin du montant contenu dans le communiqué de gouvernement, le gap est énorme. Alors qui croire ? Le flou est total au grand dam du contribuable sénégalais.
