Ils pensaient être secourus puis conduits vers les frontières européennes. Mais ces migrants, dont l’embarcation sommaire s’apprêtait à couler, ont été repêchés par des garde-côtes libyens dont la violence est sans équivoque. Sur ces images filmées par l’ONG allemande Sea-Watch, on peut en effet voir un homme, qui n’a pas eu le temps de monter sur la frégate, se faire traîner dans l’eau avant que d’autres ne se fassent frapper sur le ponton du bateau. Au cours de ce soit-disant « sauvetage » qui visait en fait à rapatrier les migrants sur le sol libyen où ils sont ensuite incarcérés dans des conditions déplorables, cinquante migrants ont trouvé la mort, rapporte Amnesty international.
L’ONG, qui lutte pour le respect des droits de l’Homme dans le monde, accuse les gouvernements européens de se rendre « sciemment complices des violences et des tortures infligées à des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants détenus par les services libyens de l’immigration ». Amnesty international a en effet retrouvé la trace de ce navire libyen, grâce au numéro 648 inscrit sur sa cabine de pilotage.
65% de migrants en moins sur les plages italiennes
Il s’agit en réalité d’un bateau donné à la Libye par le gouvernement italien, dans le cadre des accords conclus entre les deux pays afin de fermer la route migratoire en Méditerranée. Des accords qui visent notamment à apporter équipements, formation…