Le Vice-président de la Fondation servir le Sénégal, Aliou Fall, est d’avis que l’affaire Khalifa Sall n’a rien « d’exceptionnel » ou « d’inédit ». Pour preuve, il a énuméré, sur l’Observateur consulté par Actunet, des cas qu’il juge similaires à l’affaire du Maire de Dakar détenu pour détournement de deniers publics.
« Selon la dimension considérée dans ce dossier, on pourrait bien trouver des cas avec lesquels une mise en parallèle est possible. Si l’on considère la personnalité du principal mis en cause, les faits visés et la procédure qui a abouti à l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt, on pourrait penser à Idrissa Seck dans l’affaire des chantiers de Thiès, à Abdoul Aziz Tall dans la gestion de la Lonase, à Mbaye Diouf dans la gestion des Chemins de fer, entre autres ».
Dans la même logique, le journaliste Aliou Fall poursuit : « Et si on élargit à ceux qui, sans être politiquement marqués ou actifs, étaient identifiés comme proches de milieux politiques, on aurait aussi des cas comme ceux de Khady Diagne, ex-directricce générale de la Sodida, Ibrahima Gaye, ex-Directeur général du Soleil. Certe, Bara Tall, Pdg de Jean Lefebre, ne gérait pas de ressources publiques, mais il était prestataire de service dans les chantiers de Thiès, a été accusé de complicité et envoyé en prison. Ces cas évoqués, parmi d’autres, sont là pour rappeler que l’affaire en cours n’a rien d’exceptionnel, rien d’inédit ».
Maintenant, s’agissant de la Caisse d’avance et de l’utilisation évoqué par la défense de Khalifa Sall, Aliou Fall a dit que la notion de don n’est que épouvantail.
« Ceux qui bénéficient de cette aide ne peuvent pas savoir d’où viennent les moyens avec lesquels ils ont été aidés. On vous confie des ressources publiques, vous en abusez, vous ne pouvez pas ensuite vous dédouaner en citant les gens à qui vous avez eu à faire un don. C’est juste de la diversion, ou plutôt un épouvantail qu’on agitait pour éviter le procès.