Aujourd’hui s’ouvre, au palais de justice Lat Dior de Dakar, le procès de la caisse d’avance de la mairie de Dakar devant la deuxième Chambre correctionnelle. Le maire de la capitale et ses collaborateurs feront face au juge Magatte Diop et ses assesseurs pour répondre des infractions d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie portant sus des deniers publics et blanchiment de capitaux.
Après l’ordonnance de renvoi du Doyen des Juges, le procureur de la République a fait enrôler le dossier à la deuxième Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Un procès qui n’est ordinaire que de nom.
Les relents politiques font de cette affaire un dossier particulier. Même s’il va obéir aux règles. En effet, si tout se passe comme d’habitude, le procès devra être renvoyé. Comme la plupart des audiences de mise en état. De nouvelles constitutions seront certainement notées. Ses avocats demanderont du temps pour s’imprégner du dossier. A chaque fois qu’une telle demande est faite, le tribunal fait renvoyer jusqu’à trois fois dans certaines affaires.
Une autre possibilité de renvoi : il peut arriver que la partie civile, la défense ou le parquet, souhaite faire témoigner une tierce personne. Le tribunal devra alors, dans ce cas, renvoyer pour citer des personnes à comparaître. Donc tout peut porter à croire que le procès sera renvoyé, d’une manière ou d’une autre.
Cependant, toutes ces hypothèses sont laissées à l’appréciation du juge et de ses assesseurs, qui peuvent passer outre et retenir le dossier. Ce qui soulèverait beaucoup de commentaires puis que la défense à enregistrer la venue de quatre avocats français.