Le dialogue politique réactivé dernièrement par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait connu un coup de frein à cause de certains désaccords entre les parties prenantes. Cependant, l’opposition qui avait accepté de s’asseoir à la table des négociations, après avoir rejeté l’arbitrage de la Commission électorale nationale autonome (CENA), avait dressé une liste de personnalités qui pouvaient superviser les travaux. C’est ainsi que l’ancien ambassadeur Seydou Nourou Bâ a été choisi pour cette mission.
Si les concernés disent avoir un préjugé favorable sur la personne de M. Bâ, l’opposition radicale, celle-là même qui a refusé de dialoguer, a carrément rejeté cette proposition. Pis, les arguments brandis ne justifient nullement ce niet catégorique de leur part. Pour le député de Rewmi, Déthié Fall, les urgences sont ailleurs plaidant au passage la cause du maire de Dakar. Quant à l’ancien PM, Abdoul Mbaye, il reconnaît que Seydou Nourou Bâ est un fonctionnaire sérieux et diplomate compétent. Par contre, il dit ne pas lui connaître de compétence particulière en matière de processus électoral. Babacar Gaye de laisser entendre : « Le Pds et ses alliés n’acceptent pas cette proposition saugrenue issues des non-alignés et des partis de l’opposition ».
Aussi, est-on tenté de se demander, de quel droit ces gens-là dénigrent-ils le choix de leurs pairs dès l’instant où ils ont refusé de dialoguer ? Pour pouvoir rejeter qui que ce soit, il faudrait qu’ils s’intéressent déjà à ce qui est en train de se faire. Il n’est nullement étonnant, en voyant certaines positions de certains responsables politiques, que leurs camarades, qui veulent vraiment travailler pour leur pays, aient décidé de se constituer en un pôle qui se veut CORECTE. En effet, Mankoo Taxawu Senegaal n’a plus d’autre programme que la libération de Khalifa Sall. Tandis que Wattu Senegaal, obéit au doigt et à l’œil au pape du Sopi qui n’a en tête que le sort de son fils. Dans ces conditions, on ne peut rien attendre d’eux qui aille dans le sens d’apaiser les tensions en direction de 2019.