L’affaire Khalifa Sall, constitue depuis un bon bout de temps, le principal miroir des objectifs du gouvernement Sénégalais. Plusieurs fois, il (le gouvernement) nous a prouvé que la moralité, l’éthique et la déontologie ne feraient obstacle à son désir de rester aux commandes de l’appareil étatique.
Il y a peu, l’assemblée nationale a sacrifié l’un de ses parlementaires sur l’autel des « bonnes grâces du gouvernement » sur la demande de ce dernier. Oui, à titre de rappel, l’immunité parlementaire de Khalifa Sall a été levée par l’assemblée nationale, sur la demande du gouvernement sans que le principal mis en cause ait pu se faire entendre ou défendre! Légalement, il en avait les moyens (article 52 du règlement intérieur de l’assemblée nationale) Récemment, le gouvernement est revenu à la charge mais cette fois, il a dirigé son attaque contre la fierté de la justice Sénégalaise qui malheureusement, a accédé à la requête de Léviathan d’exécutif.
En effet, l’État a contesté la demande d’autorisation de cautionnement du clan Khalifa Sall en vue de lui obtenir la liberté provisoire. Pour motifs, il a évoqué le mutisme du code de procédure pénale quant à ce type de demande et le caractère des éléments de la caution qui sont en nature alors qu’ils devraient être en espèce. Le juge d’instruction a donc rejeté la demande de cautionnement, ce qui aura pour conséquence d’envoyer Khalifa Sall en procès. Il faut savoir que la loi n’interdit pas aux inculpés l’autorisation de consigner. Qui plus est, le code de procédure pénale est clair sur la question de la procédure de consignation.
En effet, l’article 134 du code dispose que lorsque la liberté provisoire est subordonnée au cautionnement, la fourniture de celle-ci en espèce n’est plus d’ordre public (impératif) contrairement à ce que l’État a laissé entendre. La mascarade est réelle mais le peuple ne dort pas, il voit tout!
#Votre petit Sénégalais!
