Son départ de la tête de la police n’a jamais été une surprise encore moins une déception. C’est du moins ce qui ressort de cet entretien accordé par un commissaire de police qui a préféré, naturellement,garder l’anonymat. Anna Sémou Faye, pour ne pas la citer, n’a jamais réussi à faire l’unanimité autour d’elle. Devenue patronne de la police, elle s’est davantage isolée du fait de « ses carences avérées en management ». A la limite, « elle était suffisante, réfractaire aux conseils comme elle le fut avec les commandements du temps où elle était commissaire ».
Pour notre interlocuteur, « avec son départ, la police a poussé un ouf de soulagement ». Devenue patronne de la police, continue d’expliquer le commissaire, Anna Sémou Faye s’est distinguée par une gestion bizarre. Elle s’est privée d’un commissaire divisionnaire qu’elle n’a jamais choisi dans son cabinet « Elle a été d’ailleurs été le seul directeur de la police nationale à s’en priver ». Autrement dit, elle n’a jamais été ouverte aux conseils. Pour ce qui concerne ce sobriquet de « Badiène » que certaines personnes lui collaient, il ressort de cet entretien qu’il ne s’agissait que de « l’arbre qui cachait la forêt ». En fait, il ne s’agissait que « d’une clique d’amis qui aimaient l’appeler ainsi ».
Omar Maal, un motif d’espoir ?
Ce soulagement généralisé provoqué par le départ d’Anna Sémou Faye laisse apparaître une lueur d’espoir dans le cœur des policiers avec l’arrivée d’Omar Maal. Selon le commissaire, la police pourra être revigorée par son nouveau patron. L’homme est, selon lui, d’une ouverture d’esprit exceptionnelle et d’une capacité d’écoute sans pareil. Ces atouts, il les tire de son passé d’agent des renseignements généraux. Réputé homme de consensus, Omar Maal ne devrait, préjuge-t-il, nullement souffrir de l’antipathie de ses subalternes pour avoir, avant d’être nommé, réussi à tisser d’excellentes relations avec l’essentiel des commissaires de police. Verra qui vivra… !