Le président de la République entame, depuis hier, une visite de 48h à Tivaouane en prélude au Mawloud qui sera célébré dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Le chef de l’Etat s’est dit satisfait de l’accueil qui lui a été réservé et a tenu a exprimer sa joie. « Je n’ai vu que des sourires sur des visages heureux de me voir« , a-t-il dit. Saisissant l’occasion, le Président Macky Sall a sollicité des prières pour la réussite du dialogue politique qui a démarré avant hier. Il espère qu’un appel du Khalife général des Tidianes réussira à faire fléchir les récalcitrants.
Serigne Mbaye Sy Mansour a quant à lui tenu à rassurer son hôte concernant les prochaines joutes. « J’ai entendu quelqu’un dire que vous devez diriger le Sénégal pendant vingt ans. Ce dernier n’a pas tort. Si vous enlevez le zéro de vingt, il reste deux. Deux : c’est le signe mystique de votre deuxième mandat. Si Dieu ne voulait pas vous accorder un second mandat, il ne vous en donnerait pas un premier« , a-t-il prédit.
Le Khalife de s’en prendre aux adversaires du Président. « Lors du référendum, il fallait répondre à vos détracteurs, qui vous reprochaient de ne pas tenir votre promesse de réduire votre mandat, que cette promesse n’était pas conforme à l’esprit de la Constitution. Si vous aviez sollicité un mandat de dix ans, ils diraient que cela n’est pas possible en vertu des dispositions de la Constitution« , a-t-il dit.
Ce qui est magnifique dans le spectacle que Tivaouane a offert avant-hier, c’est cette présence côte à côte du Khalif général fils de El Hadj Mansour et de Pape Malick SY fils de Serigne Babacar SY qu’un conflit a divisé jusqu’à la mort.
Ce qui est beau c’est que les enfants du protagoniste d’hier se sont réunis à l’unisson, ce qui devait auguré d’une réconciliation attendue de longue date par tous les Talibés de la communauté Tidiane et au-delà de tous les musulmans et au-delà de tous les sénégalais.
« Ndakh Wolof dafay wakh ni, Tankeu sou ndeungué fègne si dalleu » Et Seydi Hadj Malick moy Tankeu, la société sénégalaise moy dalleu bi,sou dokhoul dara dou dokh.
Mais les sentiments si joyeusement fédérés durant cete cérémonie ont été entâchés d’une politisation mal placée venant de nos leaders fraichement responsabilisés, de qui on attendait autre chose qu’un assujettissement total à la volonté du pouvoir politique,cela ne présage rien de bon.
On a mal commencé, très mal commencé dès le début du Burd.
Nous osons espérer que cela s’arrêtera là.