Promu au poste de président de laFédération Internationale de Football Association (FIFA), le jeudi 8 octobre dernier à la suite de la suspension de 90 jours prononcée contre Joseph Sepp Blatter par le Comité d’éthique de l’instance faitière du football mondial, Issa Hayatou prend fonction ce mercredi 14 octobre 2015, sans tambour ni trompette. Il a profité de son statut du plus ancien vice président en fonction pour se hisser à la tête de cette institution, conformément aux articles 30 al 6 et 32 al 6 des statuts de la Fédération internationale de Football Association (FIFA). Président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 27 ans, il se trouvait à Yaoundé, capitale du Cameroun au moment où la décision est tombée. Il a quitté son pays natal ce mardi 13 octobre 2015 à destination de Zurich, siège de la FIFA.
Issa Hayatou aura la charge de conduire des réformes importantes au sein de l’instance faitière du football mondial empêtrée dans des scandales de corruption, avant la tenue des élections anticipée le 26 février 2015. « La FIFA reste pleinement engagée dans le processus de réformes, lequel a besoin du soutien et de l’adhésion du public. Nous continuerons de coopérer pleinement avec les autorités et de suivre l’enquête interne, quelles que soient ses conclusions », avait-il indiqué au lendemain de sa nomination. Issa Hayatou a promis de consacrer tous ses efforts à l’organisation, les associations membres, les partenaires, les employés, les partenaires ainsi que les supporters du entier.
N’en déplaise à Geoffroy Garétier, le consultant du Groupe de télévision Canal+ dont beaucoup n’ont pas compris l’attitude après l’annonce du règne du premier noir à la tête de la FIFA. Sur un des plateaux d’Infosport+ consacrée à la question, il a présenté l’accession de Hayatou à la tête de cette institution comme « le symbole ultime de ce funeste champs de ruine qu’est la FIFA ». « Si Hayatou est à la tête de la FIFA, mais alors, ma foi, il faut tout arrêter parce qu’il a tellement de casseroles. Quand il bouge à Garoua, on l’entend jusqu’à Douala. » A-t-il déclaré. La FIFA est devenue selon cette grande gueule, « l’Etat islamique du foot ». Et l’arrivée du « vrai allié de Blatter » à la tête de cette institution viendrait à coup sûr empirer la situation. Le messie pour ce chroniqueur sportif ainsi que tous ses confrères français reste leur compatriote Michel Platini, malheureusement aussi suspendu pour 90 jours de toute activité liée au football. L’on voit vite une cabale contre le président de l’EUFA qui n’a jamais caché son intention de prendre la tête de la FIFA à l’issue des élections du 26 février 2016