Le ministère des Infrastructures et des Transports est cette fois décidé à aller jusqu’au bout dans sa volonté d’introduire le permis à points. Une décision que les transporteurs ont toujours refusé d’entendre parler. Ils avaient d’ailleurs menacé d’aller grève hier pour protester contre la mesure. « Maintenant, comme je l’ai déjà dit, le permis à points, c’est une décision et elle s’imposera à tout le monde. Il n’y a pas possibilité de revenir sur cela ou de renégocier », a dit fermement Abdoulaye Daouda Diallo.
C’est l’Union des routiers du Sénégal, à leur tête Gora Khouma, qui tient tête à l’Etat à chaque fois que le permis à points est mentionné. En fait, elle proteste contre l’âge fixé par le gouvernement pour l’obtention de permis de transporteur de poids lourds et l’installation du permis à points.
Mais, pourquoi c’est le seul syndicat qui se montre le plus actif lorsqu’on parle de permis à points ? Doit-on continuer à laisser l’indiscipline entraîner toujours des centaines de morts sur nos routes sans rien faire ? Les membres de l’Union des routiers du Sénégal sont-ils les seuls que la décision concerne ?
Il faut dire stop au massacre sur les routes. Au Sénégal, chacun croit avoir tous les droits. Mais il va falloir qu’on apprenne également à respecter les droits des autres. On ne peut laisser des gens irresponsables continuer à causer des accidents sans rien faire. Il est temps que le code de la route soit en adéquation avec la conduite. Si on veut vraiment émerger, il faut qu’on accepte de privilégier l’intérêt général. Et pour réduire les accidents, le permis à points semble être une parmi d’autres solutions pour les réduire drastiquement.