Et enfin, Aliou Cissé au rambour de la plus grande compétition sportive du monde ce, pour une deuxième fois mais cette fois-ci en tant que sélectionneur de l’Equipe Nationale du Sénégal. En rappel, ce n’est pas par une baguette magique que le Lion à la tignasse hargneuse est arrivé au triomphe et il en est conscient.
Depuis son arrivée à la tête de l’équipe du Sénégal, le chemin pour ce mondial n’a pas du tout été à usage facile et pour Aliou Cissé et pour sa sélection. De revers en revers (On se rappelle de la dernière CAN), quelques fois ornés par quelques bonnes réussites, Aliou Cissé est aujourd’hui l’un des sélectionneurs africains, mieux nationaux, à envoyer son équipe au mondial 2018 qui aura lieu en Russie.
Critiqué par-ci, traîné dans la boue par-la, parfois incompris dans ses choix et dans ses classements, ce digne fils du pays a su être cohérent avec lui-même jusqu’au bout de la ligne et en ayant dans la tête que seule la réussite libère.
Ainsi, il a su combiner persévérance et cohérence pour grimper jusqu’au pôle du rendez des dieux du ballon rond, avec la seule complicité de ses « garçons » comme il aime bien les appeler.
« Au Sénégal, nous sommes quatorze millions d’entraîneurs, ce qui ne rend pas les choses cohérentes et faciles », disait un analyste sur une chaîne de la place. Mais aujourd’hui un seul à qualifié la sélection du Sénégal au mondial, c’est bien Aliou Cissé. Ce Lion a du mérite.
« Les critiques font partie du travail. Je pardonne et demande pardon à tout le monde. Tout ce qui nous importe aujourd’hui, c’est de faire avancer notre pays dans tous les domaines. Je suis satisfait, mais pas soulagé », dixit Aliou Cissé !
Le défis pour Cissé ne fait que commencer, le Lion n’a pas encore rougi. Pour lui, le chemin est long et quand il parle de sa prouesse c’est en toute modestie qu’il le fait. Ceci nous rappelle ces propos de Charles-Félix-Hyacinthe Gouhier, Compte de Charencey : « la modestie constitue l’accompagnement naturel du mérite, de même que la parure, celui de la beauté. Elle ne le crée pas, mais en rehausse l’éclat et seule parvient à le rendre réellement aimable. »
Aliou Cissé – Une ambition – Un défi
« J’ai une ligne directrice, un fil conducteur et je m’ouvre à mon staff et aux techniciens sur le plan national et international. Le football est ainsi, il y a des hauts et des bas. Je réussis, parfois j’échoue, mais je me relève et je continue.
Mon plus grand bonheur sera de ramener cette équipe encore loin et de gagner un trophée pour notre pays. Par moments, je pensais que les gens étaient amnésiques, mais que nous, il y a un travail important que nous sommes en train de faire- 17 matches officiels sur 18 sans défaite, dont 7 à l’extérieur.
Ces résultats parlent pour nous. Quand j’ai pris cette équipe, je savais qu’elle pouvait aller loin. C’est ce mélange des JO de 2012, des générations de Bata Mongomo. « , avait-il indiqué.
Aux yeux du grand nombre, le principal charme de la vertu réside dans la complaisance avec laquelle elle prête son nom aux vices que nous voulons ménager. C’est ce qui nous permet de n’être jamais ambitieux que par patriotisme, parfois intempérant par hygiène, ladre généralement par esprit de famille et sympathie pour nos héritiers. Aliou Cissé a du mérite.