Négociations entre le Gouvernement et le MFDC: le poker menteur jamais gagnant !(Docs)

Diamacoune, ont-ils servi ? A rien.
Et Foundiougne I (1er février 2005), qui n’a guère daigné accoucher de Foundiougne II ? A la confection d’une carte postale. Quid, alors, du « Processus de paix de Rome », prétendument en cours et remis à dessein au goût du jour ?… Rappelons que celui-ci met en scène le Gouvernement, Salif Sadio avec ce qu’il reste de sa faction et Sant ’Egidio, et qu’il s’apparente à un scénario digne de la ‘‘fable du lion et du léopard, magnifiant les vertus du véganisme, sous le regard malicieux du renard’’. Ces négociations qui seraient faites au Nom et pour le Peuple demeurent comme toujours, pour les Sénégalais, un vilain calcul d’épicier.

Et ainsi, sans tambours ni trompettes, le gouvernement du Sénégal et le MFDC version Salif Sadio soudainement ragaillardi par un reportage télévisé fait par France 24 pour le sortir du néant où il était plongé depuis le départ d’exil d’un certain Yaya Jammeh, sous l’arbitrage (?) de Rome ont ouvert une énième négociation pour le retour de la paix en Casamance. Le procédé manque de transparence et l’impression que nous soyons en face de renards qui se regardent malicieusement avant de se partager la grande part du butin face à la ronde des autres charognards.

La Casamance a trop souffert et mérite la transparence. Ces négociations doivent sortir des opacités et des dénis des mensonges et des secrets. Si l’État négocie en notre nom, il doit créer les conditions d’un mécanisme transparent et aller au-delà du MFDC quelques soient les factions, pour parler aux casamançais, à la Casamance et aux sénégalais.

Quel est le bilan de toutes ces négociations depuis le déclenchement de la crise ? A-t-on négocié et pris en compte les casamançais qui triment au fond de leurs villages désertés et encerclés par des mines ? Combien de responsables de la rébellion ont été corrompus et exilés à l’étranger avec leurs familles laissant derrière eux d’autres familles de casamançais qui peinent à survivre en Casamance. Pourquoi ne pas définir un cadre concerté mais transparent pour résoudre définitivement les questions sociales prégnantes qui se posent à certaines catégories de rebelles. Ces opacités arrangent bien certains renards ou charognards tapis au cœur de notre Etat, des forces de défense et de sécurité, des MFDC, de négociateurs loufoques et boulimiques qui préfèrent les valises secrètes ou qui reçoivent du cash dans des bureaux lugubres de la présidence ou d’autres espaces clefs de notre Etat.

Pourquoi nous refusons de faire face à notre histoire. À l’histoire de la Casamance. L’histoire de cette sale guerre. Avec ses exactions, ses fosses communes qu’aucun nationalisme étroit ne peut justifier. Le devoir d’inventaire s’impose car l’écrasante majorité des casamançais veulent la paix et veulent rester dans le Sénégal. La lâcheté de notre État sur ces questions n’a jamais rassuré tous ces «rebelles» qui n’ont aucune accointance avec les MFDC mais qui aiment qu’on les respecte dans leur dignité et leur identité casamançaises.

Des casamançais qui veulent qu’on leur explique pourquoi leurs sœurs ont été violées. Pourquoi leurs pères ont disparu. Pourquoi prendre autant de temps à rallier le sud alors qu’on envisage dans certaines parties du pays des autoroutes à péages à coup de centaines de milliards. Voilà les vraies raisons qui sapent l’unité nationale. Il faut revoir l’approche. Les renards et les charognards ont suffisamment bouffé. Qu’ils laissent les casamançais jouir plus de taux de décroissance d’un pays qui adore la duplicité et qui refuse de se mirer. L’histoire rattrape toujours les tricheurs.

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