Le constructeur allemand Volkswagen a annoncé lundi 12 octobre le rappel de près de 2 000 de ses véhicules en Chine – où il est le principal vendeur étranger – dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués.
L’administration chinoise chargée de la surveillance de la qualité s’est déclarée lundi « très préoccupée » par la situation, selon un communiqué publié sur son site Internet. Elle a appelé le constructeur à résoudre le problème le plus rapidement possible, faute de quoi des sanctions pourraient être prises à son encontre.
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En Chine, premier marché automobile mondial, les voitures individuelles à moteur diesel ne constituent cependant qu’une infime part des véhicules en circulation. Le rappel ne concerne ainsi en Chine que des véhicules diesel importés dans le pays, principalement des 4 × 4 urbains Tiguan, selon le constructeur.
Enquêtes internationales
Le géant allemand est accusé d’avoir installé sur ses véhicules diesel un logicielqui permet, lors de tests antipollution, de contourner les normes sur les émissions d’oxydes d’azote et d’autres polluants. Le montant de l’amende qui pèse sur le groupe allemand est théoriquement énorme : 18 milliards de dollars (16 milliards d’euros), à raison de 33 000 euros par véhicule vendu aux Etats-Unis depuis le début de la fraude, soit 482 000 véhicules. Sans compter les actions en justice qui pourraient être intentées par des groupes de particuliers, les class actions.
Depuis ces révélations, de nombreux pays ont déclaré qu’ils allaient de nouveau se pencher sur les émissions de l’ensemble des véhicules commercialisés par le groupe Volkswagen, qui comprend au total douze marques (Audi, Porsche, Seat, Skoda, Lamborghini, etc.). Outre les Etats-Unis, la Corée du Sud, l’Italie, la France, l’Allemagne et le Mexique ont ainsi annoncé qu’ils procédaient à uneenquête.