Le secteur extractif a généré 116, 8 Milliards de FCFA pour l’année 2016

Les revenus générés par le secteur extractif totalisent un montant de 116, 8 Milliards de FCFA pour l’année 2016. L’information est contenue dans le dernier rapport de conciliation de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) qui nous est parvenu. Lejecos.

Pour l’année 2016, l’ITIE souligne que le secteur minier est le premier contributeur aux revenus tirés du secteur extractif, avec un total de 107,4 milliards FCFA soit 92 % des recettes budgétaires provenant du secteur extractif. Les revenus provenant du secteur des Hydrocarbures (Pétrole et gaz), s’élèvent à 9,4 Milliards FCFA.

La même source fait remarquer que les revenus générés par le secteur extractif (Hors paiement Arcelor Mittal pour 2014 et 2015) sont passés de 67,5 milliards FCFA en 2014 à 116,8 milliards FCFA en 2016. Sans oublier qu’il a été 89,9 milliards de F Cfa en 2015.

L’ITIE fait remarquer que l’évolution des revenus générés par le secteur extractif entre 2014, 2015 et 2016 s’explique par plusieurs facteurs.
Il s’agit entre autres, de l’augmentation de l’or produit et exporté par Sabodala Gold Operations SGO (217 652 onces exportés en 2016 contre 193 218 onces exportés en 2015), de l’augmentation des productions de la cimenterie Dangote, des Industries Chimiques du Sénégal, de Grande Côte Operations.

A cela s’ajoutent le recouvrement des reliquats de paiements au titre de la redevance minière auprès de certaines entreprises minières et l’augmentation des impôts sectoriels, notamment la redevance minière qui passe de 9 667 334 020 FCFA en 2015 à  16 300 254 181 FCFA en 2016.

En revanche, poursuit l’équipe managée par M. Mankeur Ndiaye, les revenus générés par le secteur des hydrocarbures ont connu une baisse passant ainsi de 11,8 milliards F Cfa en 2014, 9,9 milliards F Cfa en 2015, à 9,4 milliards FCFA en 2016.

A les en croire, cette situation s’explique notamment par la baisse du volume de production de gaz par la société Fortesa, qui a produit 35 163 770 Nm3 de gaz en 2014, 22 675 044 Nm3 de gaz en 2015 et 21 064 534 Nm3 de gaz en 2016.

Avant de souligner qu’en 2016, toute la production de gaz a été commercialisée localement pour 3,47 milliards FCFA à la SOCOCIM.

105,9 milliards de F Cfa dans le budget de l’Etat

Toujours dans son rapport de conciliation, l’ITIE confie que sur les 116,8 milliards FCFA de revenus tirés du secteur extractif en 2016, 105,9 milliards FCFA sont allés directement dans le budget de l’Etat.

Le reste des revenus est réparti entre les fonds alloués à l’UEMOA et à la CEDEAO (3,0 milliards), le compte d’exploitation de la société nationale PETROSEN (1,9 milliards), les fonds propres des organismes collecteurs et des caisses de sécurité sociale (4,2 milliards), et les dépenses sociales (1,7 milliards).

La contribution directe au budget de l’Etat est ainsi évaluée à 105,9 milliards FCFA représentant 90,7% des revenus générés par le secteur.
La contribution du secteur extractif au budget de l’Etat est assurée à 93,7% par les sociétés minières et 6,3% par celles pétrolières.
La contribution directe du secteur extractif au budget de l’Etat passe alors de 101 milliards FCFA en 2014 à 105,9 milliards FCFA en 2016. Elle était de 102,5 milliards en 2015.

Les sociétés minières plus bénéfiques que celles pétrolières

Une analyse de la répartition des paiements par entreprise en 2016 montre que le Top 5 de la contribution des sociétés minières est constituée de SGO (31,5 milliards), SOCOCIM (16,7 milliards), Dangote (16,1 milliards), Ciment du Sahel (7,4) et ICS (5,9 milliards).

Pour ce qui est des entreprises pétrolières, les cinq majeurs sont  Kosmos (3,9 milliards), Capricorn (2,9 milliards), Fortesa (0,8), Oranto Petroleum (0,7 milliards) et Petrosen (0,5 milliards).

Dans cette même dynamique, se basant sur des données économiques, l’ITIE relève que le secteur extractif contribue à hauteur de 36% dans les exportations, 4,6% dans les recettes douanières, 2,8% dans le PIB et 0,27% dans la création d’emplois.

Selon l’ITIE, il ressort de l’analyse de la contribution, qu’au même titre que les années précédentes « le poids du secteur extractif est surtout perceptible à travers son effet positif sur la balance des paiements tandis que sa contribution dans le PIB ou dans l’emploi, reste encore faible. Cependant, la tendance est à la hausse pour l’ensemble des indicateurs présentés ci-dessus ».

Paul Badiane

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