Le Burundi devient le premier pays à se retirer de la Cour pénale internationale (CPI).
Un porte-parole de la CPI a confirmé que le retrait interviendrait vendredi, un an après que la nation est-africaine a notifié au secrétaire général des Nations unies son intention de quitter le tribunal qui poursuit les pires atrocités dans le monde.
Le Burundi est le seul des trois pays africains à procéder à son retrait après avoir fait des démarches l’année dernière pour partir en raison des accusations selon lesquelles la cour se concentrerait trop sur le continent.
Le retrait de l’Afrique du Sud a été révoqué en mars. Le nouveau gouvernement de la Gambie a renversé son retrait en février.
Le retrait du Burundi n’affecte pas l’examen préliminaire de la situation du pays déjà en cours par le procureur de la Cour, a déclaré à l’Associated Press, Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI. Cet examen a débuté en avril 2016.
Le Burundi est confronté à une tourmente politique meurtrière depuis avril 2015, lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé son intention de briguer un troisième mandat controversé qu’il a finalement remporté.
Le mois dernier, un rapport de la commission d’enquête américaine a déclaré que des crimes contre l’humanité, y compris des meurtres et des violences s3xuelles, étaient toujours commis au Burundi et a demandé à la CPI d’ouvrir une enquête le plus tôt possible.
Les auteurs présumés comprennent des hauts responsables des services de renseignements et des forces de police burundais, des responsables militaires et des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, connue sous le nom d’Imbonerakure, selon le rapport des Nations Unies qui était basé sur des entretiens avec plus de 500 témoins.
Des centaines de milliers de personnes ont fui le pays.
« Le retrait officiel du Burundi de la Cour pénale internationale est le dernier exemple des efforts déplorables du gouvernement pour protéger les responsables de violations graves des droits de l’homme contre toute forme de responsabilité », a déclaré Param-Preet Singh, directeur adjoint de Human Rights Watch ce vendredi.
« Nous exhortons la CPI à adopter une approche progressiste dans l’interprétation de sa compétence afin que les victimes conservent une voie viable vers la justice. »
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