Depuis des mois, Ryanair est confronté à un exode de pilotes, désireux d’échapper à des conditions de travail compliquées et à une pression hiérarchique pesante, révèle Radio France
« Maintenant que le marché (NDLR : de l’aviation) est ouvert pour les pilotes, les gens s’en vont. Ils se disent ‘je prends la porte, je vais voir ailleurs, j’en ai ras le bol' », confie un pilote démisionnaire à Radio France.
45 minutes pour préparer un vol
Parmi les principaux griefs, on retrouve le manque de temps accordé aux pilotes pour préparer un vol. Ils disposent de 45 minutes, soit 30 de moins que le timing préconisé dans la majorité des autres compagnies aériennes.
La cadence de travail trop soutenue provoque inévitablement de la fatigue. « Les gens s’endorment même spontanément en vol ». Le témoin precise qu’un « coup de pompe » peut toucher les deux pilotes en même temps. « Cela est déjà arrivé et arrivera encore. »
Outre le rythme infernal imposé, les pilotes doivent aussi composer avec une pression constante de leurs patrons. Même des retards minimes de « 1 ou 2 minutes » doivent être justifiés. Seul le vol offre un peu de répit aux salariés. « À ce moment-là, il n’y a plus personne pour vous dire ‘fais ça’, votre téléphone est coupé et vous êtes tranquille. »
Et pas question de voler plus vite pour résorber un éventuel retard. A ce niveau là aussi, les consignes sont claires. « Si on peut économiser beaucoup de carburant en volant moins vite, cela devient très intéressant donc c’est ce qu’ils cherchent. Si vous volez plus vite, vous coûtez potentiellement plus cher. »
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