Ils agissent au nom d’individus ou groupes d’individus pour promouvoir et faire respecter leurs droits. Ils veillent donc à la promotion et au respect des droits économiques, sociaux, culturels (DESC) mais aussi des droits civils et politiques des personnes qui peuvent dans certains contextes être sans voix.
Cependant, le constat triste est qu’un nombre croissant de défenseurs des droits de l’homme et de représentants de la société civile sont empêchés de mener à bien leur mission soit par manque de moyens, soit par peur de représailles ou par méconnaissance de leurs droits.
En effet, les défenseurs des droits de l’homme sont souvent la cible d’actes de répression de la part d’États ou de groupes privés ou paraétatiques : lois et pratiques restrictives en matière de libertés d’association, d’expression, de réunion et de rassemblement pacifique, campagnes de diffamation, mauvais traitements, menaces de mort, arrestations et détentions arbitraires, disparitions forcées, tortures, assassinats, etc.
Préoccupé par le sort des défenseurs des droits de l’homme, le Bureau national pour l’Afrique de l’Ouest des Nations Unies-Droit de l’homme a décidé de former une trentaine de défenseurs des droits de l’homme de pays d’Afrique de l’Ouest francophone au cours d’un atelier qu’il organise en partenariat avec la Francophonie et Amnesty International Sénégal, à Dakar.
L’objectif général de la formation qui se déroule du 25 au 27 octobre 2017 dans la capitale sénégalaise est que les défenseurs des droits de l’homme aient une meilleure connaissance des mécanismes internationaux et régionaux de promotion et protection des droits de l’homme pour faire valoir leurs droits et ceux des personnes qu’ils représentent.
Au terme de cet atelier, il est attendu des défenseurs des droits de l’homme qu’ils soient mieux outillés sur l’utilisation des mécanismes de protection et promotion des droits de l’homme au niveau international et régional. Ces derniers devront également assimiler les techniques d’enquêtes et suivi des violations des droits de l’homme notamment en ce qui concerne les DESC, mais aussi maîtriser les règles de confidentialité des sources, de protection physique et des données numériques. Les défenseurs des droits de l’homme doivent également avoir connaissance de leurs droits à la protection juridique et judiciaire.