Par un de ces retournements dont seule la politique est capable, Abdou Latif Coulibaly, hier farouche détracteur du Monument de la Renaissance africaine, est aujourd’hui rattrapé par ses propos ; puisque cette statue est placée sous sa tutelle ministérielle depuis le dernier remaniement. Comme vous vous le voyez sur ces images, le journaliste à la plume acerbe, reconverti homme politique, démolit ledit monument :
« La Renaissance africaine passera par un comportement responsable, éthique et moral des dirigeants africains et non pas par la mise en place d’une statue qui, du point de vue de l’esthétique, est complètement nulle. La Renaissance africaine passera par une responsabilisation des élites africaines et par la prise en charge du combat pour la liberté et pour le développement par les Africains. Elle ne passera pas par des incantations et par des proclamations de fictions. Le monument de la Renaissance africaine est une forme de régression de l’Afrique et de condamnation de l’Afrique. On a volé les deniers publics. On a construit une statue et le président de la République s’est approprié la statue. C’est ça la déliquescence de l’Afrique. C’est ça la décadence de l’Afrique. La décadence de l’Afrique n’est pas aujourd’hui liée à la traite négrière ou à la transplantation des peuples d’Afrique… La décadence de l’Afrique, c’est à travers le comportement d’un chef d’Etat comme Abdoulaye Wade, c’est à travers le comportement d’un chef d’Etat comme celui du Niger. La Renaissance de l’Afrique passera par l’élimination systématique de tous ces chefs d’Etats corrompus. La décadence de l’Afrique, c’est le président guinéen…. Elle n’est pas liée à l’histoire de l’Afrique. La statue de la Renaissance africaine, je n’ai jamais vu un monument aussi ridicule que ce monument-là ».