Les alliés de l’APR traversent des crises internes. Une situation qui s’explique selon le professeur en sciences politiques Dr Maurice Dionne, par un fait: l »L’APR était un parti jeune qui, très tôt,a accédé au pouvoir en s’appuyant sur ses alliés pour pouvoir construire son hégémonie mais l’on se rend compte qu’au fur et à mesure que le temps passe, l’APR a besoin de s’émanciper politiquement pour affirmer son indépendance et l’affirmation de cette indépendance là passe par l’affaiblissement de ses alliés », a-t-il fait savoir.
Ce dernier précise que « les alliés également rouspètent et cherchent à se positionner d’avantage dans l’allocation du pouvoir et des privilèges de même que des ordres de préséance qui ne manquent pas d’entrainer des remous au sein de cette coalition ».
Toutefois, M. Dionne trouve que l »APR est dans son rôle d’affaiblir ses alliés pour se renforcer elle même. Et à l’en croire, c’est là où se pose la questions de l’avenir de la gauche en général: « on se rend compte que c’étaient des partis qui mettaient beaucoup en avant les idées et les idéologies et ont toujours joué une fonction tribunitienne de lutte pour l’affirmation et la promotion des droits et libertés notamment à travers les syndicats et que aujourd’hui, on a l’impression que les convictions politiques fortes sont terrassées et que dans un contexte d’absence d’idéologies structurantes on est dans une logique où le clientélisme politique semble prendre le dessus sur toutes les considérations », a-t-il déploré.
