Cheikh Kanté a vraiment terni son image à cause de ses pratiques malsaines. Au lendemain de son limogeage; le Dr s’est mis a signer des contrats illégaux pendant ses 11 derniers jours. Selon le journal, il a profité honteusement de ces moments pour signer plus de 388 CDI et 28 CDD. Ce n’est pas fini, le quotidien nous apprend que le Cheikh a laissé 200% de dettes en 2016.
Pour se sortir de la zone des tempêtes et ne pas perdre la bataille de la compétitivité par rapport à ses concurrents en Afrique de l’Ouest, le Port de Dakar, sous la direction de son nouveau Dg, a entrepris de s’adapter et de réduire la voilure en matière de dépenses
Depuis quelques mois déjà, tous les acteurs portuaires se plaignent de ce qu’il est difficile de sortir sa marchandise du Port de Dakar. Même les bateaux pour accoster connaissent d’énormes retards. Il est devenu courant quand on se promène du côté de la mer à Bel Air ou à Hann, et même plus loin, vers Rufisque et Bargny, d’apercevoir une noria de navires qui attendent d’entrer au port. Certains acteurs portuaires semblent avoir trouvé la cause de tous ces problèmes : la capitainerie du Port semble avoir décidé de faire du zèle dans la lenteur. «Il est devenu courant qu’un bateau qui devait décharger sa marchandise dans les 48 heures soit parfois obligé de faire une semaine ou dix jours avant de pouvoir entrer dans le port. Tout ce temps de retard constitue pour certains un gros manque à gagner que des armateurs de moyenne envergure ne sont pas sûrs de pouvoir compenser», assure un importateur. Le même ajoute que c’est parce que la capitainerie a sa logique pour faire passer les navires. Parfois, certains se voient accorder la priorité alors qu’ils viennent à peine d’arriver, tandis que d’autres qui ont fait plus de temps sont obligés de prendre leur mal en patience. Mais comme il arrive de plus en plus souvent, les bateaux qui ont des difficultés pour débarquer leurs marchandises à Dakar se détournent parfois sur Abidjan, Lomé, Tema au Ghana, ou même Conakry. Et si ce sont des marchandises destinées à l’hinterland, à savoir le Mali ou le Burkina, il n’est pas sûr que l’affréteur soit tenté de revenir encore à Dakar pour revivre la même situation.
Bouchons sur la route
Cet engorgement au port ne concerne pas que les aires d’accostage. Les routes conduisant à cette infrastructure aussi sont concernées. Là aussi, le plus souvent, ce sont des camions maliens et sénégalais qui bouchent le chemin dans l’attente de leur tour pour embarquer un container ou de la marchandise venu du port vraquier. Ayant le plus souvent passé plusieurs jours sur le bas-côté de la route, ces transporteurs ne sont le plus souvent pas du tout disposés à respecter les dispositions du Code de la route et ajoutent à l’engorgement. L’une des explications données par l’une des victimes de cette situation serait que la compagnie Dp world a accentué les cadences pour faciliter les livraisons des containers des clients. Or, certains camions ramènent pour leur part des containers vide. Tout le monde étant occupé à la livraison des marchandises, il n’y a plus grand monde pour s’occuper des livraisons des containers vides. Or, les camionneurs ne sont pas payés pour livrer ces coquilles, et perdant du temps, ils passent leur mauvaise humeur en rendant la circulation impossible à ce niveau. Malheureusement, cette version n’a pu être corroborée par aucune source de Dp world.
D’ailleurs, la rentabilité du port a déjà commencé à se ressentir de cette gestion. Selon les propres termes de Aboubacar Bèye, «la dette de l’entreprise représente 200% de la valeur ajoutée » en 2016. En plus, « sur les trois dernières années, l’Excédent brut d’exploitation (Ebe) ne cesse de se détériorer, passant de plus de 27 milliards en 2014 à 6 milliards en 2016 » ; d’où l’urgence d’agir. Aboubacar S. Bèye souhaite, entre autres, « identifier des espaces autour du port pour des parkings d’attente et de modulation du trafic, la modernisation de la voirie, l’instauration intégrale du fonctionnement à feu continu, la modernisation de l’outil de travail, la dématérialisation pour fédérer les acteurs autour d’une plateforme unique… »