Il y a trois ans, on annonçait l’arrêt du processus d’occupation anarchique du littoral, et le Président de la République avait lui-même fait savoir qu’une commission sera mise en place afin de faire l’état des lieux exhaustif pour sécuriser le littoral, avant d’ajouter que ladite commission va donner « des conclusions dans un délai très raisonnable ». Cette annonce avait mis au point mort les différents travaux sur la corniche.
Que s’est-il donc passé pour que ces travaux reprennent et de fort belle manière aussi ?
Laissés en stand-by depuis un certain temps, plusieurs chantiers ont repris les travaux, souligne le journal vox populi ce mardi. De ce fait, l’on peut constater tout le long de la corniche ouest de Dakar, des chantiers qui poussent dans tous les sens comme si l’on ignorait la loi sur le Domaine Public Maritime (DPM). Cependant, des Almadies à la plage de Soumbédjoune, l’on aperçoit des projets de construction aussi bien de l’Etat que de privés, selon toujours le journal. Ceci sans compter au niveau des Mamelles où plusieurs chantiers poussent de terre comme des champignons. Notamment le projet de haute technicité de Dakar devant abriter le centre de traitement des cancers ainsi que les projets de construction d’hôtel tel que celui dénommé « Les deux mamelles ».
Et tout au long de la corniche, plusieurs chantiers sont en construction avec à l’appui des panneaux faisant état de « Projet de construction d’immeuble R + 2, 3, 4 … » et à usage d’habitation aussi. Ce qui va indubitablement en contradiction totale avec la loi sur le Domaine Public Maritime (DPM) qui est inaliénable. Se rendant donc compte qu’il ne s’agissait de simple avertissement verbal pour stopper les travaux de construction, un avertissement qui n’est jamais, du moins qui, jusque-là n’a jamais rien produit comme véritable effet dans ce processus d’occupation anarchique, ces géants chantiers ont donc repris tout bonnement leurs travaux après 2 ans d’arrêt suite à la décision du Président de la République.
Une décision dont Dieu seul sait à quand elle prendra effet, sans quoi, d’ici quelques années les habitants de Dakar pourront se voir priver de l’accès aux plages, de baignade, sport et autres.
