Le don de l’artiste Youssou Ndour d’un montant de 75 000 000 FCfa à la mutuelle des acteurs culturels relance le débat sur la légitimité des dirigeants de cette institution des acteurs culturels. Certains acteurs culturels, disposant de connaissances solides dans le domaine des assurances collectives, regrette-t-on, ne sont pas pris en compte dans la constitution de l’équipe dirigeante de cette mutuelle.
Les artistes qui espèrent beaucoup du don de l’artiste, Youssou Ndour, risquent de déchanter. L’ambition de ce « généreux donateur » qui a tenu à offrir un pactole de 75 000 millions de FCfa à la mutuelle des acteurs culturels, installe polémique. Certains, exigent une clarté dans la gestion des fonds destinés à cette institution, devant voler au secours des artistes dans le besoin d’assistance.
« Nous pensons fermement qu’un tel programme de mutuelle des acteurs culturels doit être confié à des spécialistes dans le domaine des assurances collectives. Nous voulons à la tête de ce mutuelle, un acteur culturel, reconnu et influent qui n’aurait pas du tout de mal à faire adhérer ses collègues à ce projet », lit-on dans un communiqué des acteurs de l’industrie musicale (Aim).
Lesdits acteurs rejettent le soi-disant proche de l’ex-Ministre de la communication, Mbagnick Ndiaye, désigné par ce dernier, à la tête de cette mutuelle, en l’absence des vrais acteurs. Ils estiment que cet homme qui peinerait à faire fonctionner cette mutuelle, n’était pas élu selon les statuts.
« Les vrais acteurs n’avaient pas été conviés aux différents ateliers, organisés pour définir les paramètres d’organisation et de fonctionnement de la mutuelle. En presque deux années d’existence, cette mutuelle n’a assuré aucun soin et malgré une subvention de 35 000 000 FCfa du Ministère de la Culture. Nous pouvons toujours compter nos malades et nos morts », insiste la source.
Les acteurs culturels exhortent à une utilisation judicieuse de la somme que Youssou Ndour versera. Ainsi, ils refusent que cet argent serve au fonctionnement d’une structure quelconque et, à entretenir des individus qui depuis deux années, n’ont fait aucun résultat.
« L’idée d’attendre d’avoir plusieurs milliers d’adhérents pour commencer les soins et d’installer des antennes dans toutes les régions, est totalement mauvaise. Si l’on sait que les acteurs culturels peuvent être accompagnés vers une adhésion aux mutuelles déjà existantes de leurs localités, respectives dans un premier temps », contestent-ils.
L’Aim a déjà signé un protocole avec l’hôpital militaire de Ouakam. Les membres de cette association, disent aussi, trouver la possibilité d’élargir ces genres de relations avec d’autres structures.
Mais, ils comptent échanger avec l’artiste Youssou Ndour pour voir comment utiliser ces fonds de façon efficace et transparente. Cette option vise à rendre possible une prise en charge médicale de la majorité des acteurs.
O WADE Leral