Confessions de sa mère : « Les derniers mots d’Aïcha sur son lit d’hôpital »
Le sourire radieux de sa tendre et douce fille va lui manquer à jamais. Faty Kaba était loin de penser que la mort lui arrachera si tôt sa fille. Elle n’oubliera pas cette matinée de lundi où on lui annonça que sa fille cadette n’est plus. A l’annonce de la triste nouvelle, Faty entre en transe. Le sol semblait se déroberez sous ses pieds, tant elle chérissait sa fille.
« Son père, avant de mourir, se demandait si Aïcha vivrait longtemps »
Née le 19 juin 2005, Aissatou Diallo, était orpheline de père quatre ans après sa naissance. Malgré cette perte, elle était pleine de joie et arrivait à rendre ses proches heureux. « Tout le monde l’aimait, se souvient sa grand-mère. Son père avant de mourir avait un jour se demandait si Aïcha vivrait longtemps. Il était étonné de la manière dont sa fille était aimée. »
Une brillante élève, pleine de joie
Aïcha, comme l’appelait affectueusement ses proches, était une brillante élève. Elle devait faire la classe de 5ième au Cem Niague de Sangalkam à la rentrée. « Elle avait réussi à dépasser ses grandes sœurs tellement elle était intelligente, même son maitre est venu me voir pour me demander d’où elle tenait son intelligence. Elle était pleine de joie ; elle allait à l’école, faisait de la musique et de la danse », raconte, fière, sa mère, Faty Kaba, en exhibant une vidéo, tournée deux jours avant sa mort, où on voit Aïcha fredonnait une chanson.
Sa maman se console avec ses vidéos
Aujourd’hui, affligée, Fatou Kaba ne cesse de revoir le film de leur vie commune, fixé dans la galerie de son téléphone. « Quand je regarde ces vidéos on dirait qu’elle est avec moi et ça me fait du bien, justifie-t-elle. C’était ma copine. Tout le monde me disait que je n’allais nulle part. Je n’ai pas d’amis parce qu’elle était toujours à côté de moi. C’était elle mon amie, elle me tenait compagnie. »
« Maman je ne vais pas mourir »
Lors de la dernière conversation que l’on a eue avant sa mort elle m’a dit : « Maman il ne faut pas avoir peur car je ne vais pas mourir. Je n’ai que douze ans. On va m’opérer et je guérirai. Je vais te construire des maisons et t’acheter des voitures parce que tout ça (sa maladie) te fatigue ». Un vœu que sa mère ne verra jamais se réaliser.
Méconnue du grand public il y a quelque jours, le nom de Aïcha barre la Une de nombreux journaux aujourd’hui, depuis l’annonce de sa mort tragique dans des circonstances troubles. Elle a laissé derrière elle, une maman stoïque, mais affligée.