Le match Afrique du Sud-Sénégal comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018 devrait pouvoir se jouer comme programmé le 10 novembre prochain malgré la saisine par la fédération burkinabée de football du Tribunal arbitral du sport (TAS) a indiqué Pierre Cornu, expert suisse en matière de justice sportive.
’’Je ne suis pas très bon en pronostic, mais je serais très surpris si la saisine du TAS par le Burkina Faso aboutisse à quelque chose’’ a dit Cornu, ancien procureur du Canton de Neuchatel et actuel président du Conseil de Fondation du Centre International d’Etudes du Sport (Cies) de l’Université de Neuchatel, indique l’agence de presse sénégalaise.
Son explication tient plus au fait que ’’c’est comme si le Burkina demande au TAS de se dédire’’ après que le tribunal arbitral ait pris une première décision confirmant la suspension à vie de l’arbitre Ghanéen Joseph Lamptey.
Pierre Cornu participait samedi à Dakar au panel sur le football professionnel sénégalais en célébration du 10e anniversaire du programme Cies-Fifa-UCAD.
’’Je rappelle juste que la décision de suspendre à vie l’arbitre n’a pas été attaquée au tribunal fédéral Suisse, seule instance en mesure de juger en dernier ressort les décisions prises par le TAS’’ a dit M. Cornu spécialiste pendant plusieurs années des matchs truqués au sein de la justice helvète et ancien conseiller juridique de l’Uefa, rapporte la même source.
’’Un match s’est joué, une décision de suspension à vie a été prise avant que le mis en cause attaque cette décision au TAS. Le Tribunal arbitral du sport a déjà pris la décision de confirmer la radiation à vie de l’arbitre’’ a-t-il expliqué, ajoutant que c’est ’’comme si on demande au TAS d’infirmer la première décision qu’il a déjà pris’’.
La fédération de football du Burkina Faso a saisi le TAS pour une requête en annulation de la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal entaché d’irrégularités et qui a abouti à la radiation à vie de l’arbitre Joseph Lamptey.
Le TAS a déclaré recevable la requête du Burkina Faso qui a satisfait aux conditions de forme de saisine du Tribunal arbitral, mais le spécialiste Cornu pense que « c’est peine perdue« .
’’Le TAS s’arrange toujours pour que ses décisions ne puissent être attaquées au niveau de la justice fédérale suisse, seule habilitée à les traiter en appel mais qui ne se prononce que sur le plan formel’’ a dit Cornu qui pense que ’’le TAS ne va pas renier une première décision qu’il a pris’’.