La guerre médiatique que se livrent Dakar et Nouackchott par presse interposée, a failli déboucher sur une tension diplomatique entre les deux pays.
A l’origine, une dépêche de l’agence de presse sénégalaise (Aps) publié mercredi dernier et donnant écho à un communiqué des Ong de défense des droits de l’homme, sur la question de l’esclavage en Mauritanie notamment. «Erreur ou dérive délibérée» ?, s’interroge d’emblée Nouakchott, par le biais de l’Agence de presse mauritanienne (Ama).
Qui écrit : «Il est étonnant qu’une institution officielle telle que l’Agence de presse sénégalaise (APS) ait publié une dépêche à propos d’un communiqué de certaines ONGs; communiqué haineux, mensonger, diffamatoire et hostile à la Mauritanie.
Ces ONGs qui indexent, à tort, la Mauritanie feraient mieux de focaliser leur regard ailleurs, là où les libertés de presse sont bafouées, là où les manifestations de l’opposition sont réprimées…», réagit l’AMI sur son site web.
Non sans préciser que «Les avancées indéniables enregistrées par la Mauritanie dans les domaines de la démocratie, des libertés et des droits de l’Homme sont aujourd’hui saluées par les institutions internationales et les organismes indépendants». Or, indique la même source, «Evoquer actuellement l’esclavage en Mauritanie c’est tout simplement replonger dans un passé que les Mauritaniens ont dépassé.
Ceux-là mêmes qui en faisaient leur fonds de commerce en Mauritanie se rendent à l’évidence que c’est un créneau qui n’est plus porteur».
Pour sa part, l’Aps qui avait relayé le communiqué des organisations de défense des droits de l’homme (Raddho, Amnesty et Csdh), a retiré sa publication. «Traversée depuis plusieurs années par une crise politique et sociale grave, la Mauritanie, en proie à des maux tels qu’esclavage, racisme, pauvreté ou illettrisme, est gangrenée par une corruption systématique empêchant tout développement social», indiquait le texte de l’Aps.
-Avec seneweb