Les Etats doivent demander des comptes à l’Arabie Saoudite. C’est ce que pense Souleymane Bachir Diagne. Selon lui, ce droit leur est concédé dès l’instant où le royaume Saoudien a pris l’engagement d’organiser le pèlerinage.
«Il faut que la communauté musulmane, dans son ensemble, veille à ce qu’une pareille situation ne se reproduise plus à l’avenir». Ces propos sont de Souleymane Bachir Diagne. Il se proposait, sur les ondes de la Sud Fm, sur les morts enregistrés à Jamra. Et de poursuivre : «Il est aussi bon qu’une organisation comme l’Oci fasse un sommet spécial sur l’organisation du pèlerinage».
Selon lui, les autorités saoudiennes ont la responsabilité, à priori, de veiller à ce qu’un tel évènement se déroule bien : «Quand les autorités Saoudiennes, qui sont gardiennes des lieux saints, prennent la responsabilité d’organiser un rituel aussi important que le pèlerinage à la Mecque, qui appartient à toute la communauté musulmane, s’il y a une faille c’est à eux qu’on doit demander des comptes», explique-t-il.
Et pour conclure, le Professeur déclare que les Etats ont le droit d’interpeler les autorités saoudienne : «Les lieux saints se trouvent sous leur garde, mais le pèlerinage appartient à la communauté musulmane dans son ensemble. Quand vous avez la responsabilité d’organiser ce pèlerinage-là, cela veut dire que les Etats vous confient leurs citoyens. Et ces Etats sont parfaitement en droit de demander des comptes. Il doit y avoir une reddition des comptes et quand un Etat perd autant de ses citoyens il est en droit et en position de dire « rendez-moi compte »», explique-t-il.
Ousmane Demba Kane pressafrik.com