Au lendemain des événements en Catalogne, le défenseur du FC Barcelone a été fortement conspué par les fans de la Roja. Et aujourd’hui, la presse espagnole s’inquiète à son sujet.
Symbole de la tension régnant au sein du pays de Cervantes, Piqué est aujourd’hui au cœur d’un gros débat de l’autre côté des Pyrénées : doit-il continuer à porter le maillot de la Seleccion après les événements du week-end dernier ? Conscient de la situation, le joueur avait anticipé son arrivée houleuse en sélection. « Je pense pouvoir continuer, mais si les instances pensent que je représente un problème, je me mettrai en retrait et je quitterai l’équipe nationale », avait-il indiqué après ce Barça-Las Palmas chaotique disputé à huis clos dimanche dernier.
Piqué au cœur des tensions
Sélectionné à 91 reprises (5 buts), champion du monde (2010), double champion d’Europe (2008, 2012), Piqué est l’un des piliers de la Roja. Alors forcément, un tel cas de conscience ne peut qu’interpeller. D’autant que le climat ne fait que se détériorer. Il suffit d’ailleurs de lire les unes de tous les grands journaux sportifs du pays pour s’en rendre compte. « Une situation intenable » (Marca), « La semaine de Piqué » (AS), « La tourmente Piqué » (Mundo Deportivo), « Intolérable » (Sport). Rejeté par l’opinion publique (excepté en catalogne bien évidemment), Piqué va-t-il céder à la pression populaire ?
Après avoir indiqué que la police présente au centre d’entraînement de la Roja ait réussi à retirer d’autres pancartes « à la gloire » du Catalan (« Piqué tu es vomitif »), AS indique qu’il n’est pas exclu que le défenseur blaugrana quitte l’équipe nationale avant les dernières rencontres comptant pour les éliminatoires du Mondial 2018. Une information qu’il convient évidemment de prendre avec des pincettes, AS étant un journal madrilène. Mais comment Piqué peut-il faire pour supporter une telle ambiance ? Pour Marca, hier a été « le jour le plus triste pour l’Espagne avec Piqué en acteur principal ».
Invité à réagir, le sélectionneur national Julen Lopetegui a, quant à lui, prôné l’apaisement général. « Oui, nous avons parlé. Après tous ces événements, j’ai voulu savoir comment il se sentait, s’il était à 100%. Il est bien, il est motivé. S’il ne l’avait pas été, il ne serait pas avec nous. J’espère que tout le monde va prendre du recul face à cette situation désagréable ». Un souhait qui semble malgré tout bien difficile à réaliser dans l’immédiat.