L’ex-chef cabinet de l’ancien ministre de l’Energie, Souleymane Ciss a récemment déclaré qu’il a mis fin à son compagnonnage politique avec Thierno Allassane Sall. Dans un entretien avec le journal l’As dans son édition de ce lundi, il est revenu sur les raisons de cette décision, dont les soubresauts ont commencé, signale-il, «il y a trois ans ».
« Tout est parti d’une manifestation organisée en juin 2014, par un de mes proches. Après que des gens lui ont rapporté des propos de ce proche, il m’a appelé sur mon téléphone et m’a adressé une phrase que j’ai reçue comme un coup de massue (…) N’eut été ma profonde affection pour lui, notre relation politique n’aurait pas tenu 3 ans » révèle-t-il.
Souleymane Ciss continue et justifie que durant tout le temps qu’il travaillait au sein du ministère, il ne recevait aucune tâche venant de son patron, qui ne lui permettait pas d’exercer ses devoirs. «Thierno Alassane Sall ne peut pas se rappeler une fois qu’il m’a demandé un service durant le temps que j’ai fait avec lui au Ministère. Tout ce que j’ai eu à faire là-bas, venait de mon initiative personnelle et de ma propre volonté. Or, l’Attaché de Cabinet est une fonction dont l’occupant est pressenti pour être au service du ministère. A Thiès, c’est à sa famille (frère, cousin, ….) qu’il confiait la mission du cabinet ; chose qu’il déplorait pourtant au sommet de l’APR », déballe Souleymane Ciss.
Il faut rappeler que malgré sa séparation avec le désormais ex-ministre de l’Energie, Souleymane Ciss est resté dans le parti. Si certains pensent que c’est une trahison envers son ex-patron, ce dernier considère que c’est le jeu politique qui est ainsi fait et déclare être quitte avec sa conscience.
« Notre pomme de discorde, bien avant sa démission de l’APR, n’est pas un détail. Je pense qu’un compagnonnage de 8 ans, ne se rompt pas pour des détails. Lui, Thierno Alassane Sall sait que je suis quitte avec ma conscience, je le sais et Dieu le sait. Mais je préfère avoir de la retenue et être mal compris par tout le reste que de violer la décence que je me suis fixée », explique-t-il.
Ndèye R. Thiane (stagiaire)