La commémoration annuelle de l’Appel de Seydina Limamoulaye est l’occasion pour sceller des mariages entre ses nombreux disciples. On n’y délie pratiquement pas bourse pour cette recommandation divine. Chez les Thiantacounes également les unions sont la règle. Les mariages y sont bénis par le Cheikh Béthio à chaque fois qu’ils le retrouvent à Ndiouroul, son domaine à Memoz, Médinatoul Salam, dans la Petite côte, et Dianatou à Touba. C’est ce qui fait qu’aucune fille de son mouvement ne reste longtemps dans le célibat. Il suffit juste d’avoir un bon parti et d’aller avec lui s’en ouvrir au « Diawrine », qui transmet au Cheikh. Chez eux, le mariage n’est pas fonction du revenu. Seulement si leurs ménages étaient jusque-là stables, on a commencé à enregistrer quelques cas de divorces, dont le volume inquiète ; ceci parce qu’il y a des disciples du Cheikh, qui s’aventurent à abuser des facilités
matrimoniales faites aux Thiantacounes. Informé, Cheikh-bi ne tardera pas à trouver solution à ce phénomène, qui préoccupe de plus en plus les parents des divorcées. Il s’y ajoute que certains « Diawrines » sont devenus des agents matrimoniaux. Des filles en quête de mariage rallient uniquement le mouvement comme bien des hommes en quête de chair fraîche, rein que pour ces fins.