A cause de leur engagement sincère et idéaliste dans la lutte des classes, présentée comme le moteur de l’Histoire, les partis de gauche faisaient rêver plus d’un. Adolescents, tout le monde voulait militer –ou s’est carrément engagé-dans les partis marxistes léninistes, maoïstes et/ou socialistes. On voulait changer le monde dans le sens de le rendre plus juste, venger les classes opprimées et renverser ses salauds de bourgeois. Un autre monde était possible et la révolution triompherait, celle du Grand soir, assurément. Après la chute du mur de Berlin, l’effondrement du pays « du socialisme réel », à savoir l’Union des Républiques socialistes soviétiques, la pérestroïka de Mikhaïl Gorbatchev et le triomphe du capitalisme sur le socialisme, les idéaux de la gauche ont périclité partout dans le monde, y compris dans notre pays.
Depuis lors, les partis de cette mouvance vont régulièrement à la soupe dans tous les gouvernements qui se sont succédé. Et la lutte des places, de préférence au gouvernement, l’a emporté sur celle des classes. Dans les colonnes du journal « Le témoin » de ce jeudi 28 septembre, le journaliste Ibrahima Bakhoum indique que « les partis de gauche se sont retrouvés en face d’une réalité qui n’est pas sociologiquement en leur faveur. A en croire Madièye Mbodj dans les mêmes colonnes, c’est la raison pour laquelle les partis de gauche semblent être plus « intéressés aujourd’hui par les postes et se servir comme tout le monde. Là aussi, il faut être juste avec les gens. Toutefois, il estime que « dans la gauche, il y a des gens qui sont restés constants dans la lutte des classes pour amener un changement profond dans le pays parce que cette lutte des classes ne finira jamais tant qu’il y a des classes ». Allez dire ça aux responsables du PIT, de la LD ou d’AJ!
