La proportion des femmes qui utilisent internet en Afrique est inférieure de 25% à celle des hommes

La proportion des femmes qui utilisent internet en Afrique est inférieure de 25% à celle des hommes, a révélé lundi la directrice du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre, Sandra Oulaté Fattoh, plaidant ainsi pour la réduction de cette fracture numérique.

‘’Il est estimé qu’en Afrique, la proportion de femmes qui utilisent Internet est inférieure de 25% à celle des hommes’’, a-t-elle dit, rapporte l’agence de presse sénégalaise, précisant que dans les pays les moins avancés, dont 11 dans la seule région de la CEDEAO, seule une femme sur sept utilise Internet par rapport à la moyenne d’un homme sur cinq.

Elle s’exprimait ainsi à l’occasion de la Conférence régionale pour l’Afrique francophone sur l’intégration de la dimension genre dans les politiques et programmes du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Une manifestation organisée par le ministère des Postes et des Télécommunications de la République du Sénégal, World Web Foundation, Alliance for Affordable Internet, Facebook, UNESCO et ONU Femmes.

Selon Sandra Oulaté Fattoh , ‘’il est crucial de réduire cet écart entre les sexes à travers l’intégration systématique de la dimension genre dans les politiques et programmes TIC afin de permettre aux femmes et aux filles, d’avoir plus d’autonomie dans leurs différents domaines d’activités’’.

Elle est d’avis que ceci permettrait de contribuer, de manière significative, à la promotion de l’égalité des sexes dans ce domaine, en donnant la possibilité aux femmes d’avoir un accès facile aux outils révolutionnaires des technologies de l’information et de la communication pour en tirer un maximum de profit.

Cependant, elle estime que ‘’l’intégration du genre dans les politiques et les programmes des TIC est un processus très complexe’’. Celui-ci « implique l’utilisation d’une combinaison d’outils et de techniques d’analyse et de planification du genre, en mettant l’accent sur des questions liées à l’accès, aux coûts, au renforcement des capacités et des compétences, aux facteurs socioculturels, au développement de l’infrastructure et au suivi-évaluation’’.

Mais, elle indique n’avoir ‘’aucun doute qu’avec la diversité des experts qui se sont rassemblés ici, cette conférence produira des recommandations très concrètes qui permettront d’aborder de façon adéquate cette question très importante’’.

A l’en croire, ‘’il existe déjà une forte volonté politique et un engagement notable au niveau de la CEDEAO pour assurer l’intégration de la dimension genre dans les politiques et les programmes de TIC’’ avec la mise en place en cours d’un marché unique des TIC numériques en Afrique de l’Ouest’’.

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