Nébuleuse autour de l’exploitation du zircon en Casamance : Ousmane Sonko tire la sonnette d’alarme

 

Le comité de lutte contre l’exploitation du zircon en Casamance a fait face à la presse ce matin pour dénoncer les conditions dans lesquelles cette ressource naturelle est gérée dans cette partie du pays. Sous la houlette du scientifique Abdou Sané et du député Ousmane Sonko, des contre arguments ont été apportés aux arguments des tenanciers du projet. A cet effet, Ousmane Sonko qui a fait un exposé qui a tiré en longueur est revenu sur les péripéties de cette affaire aux allures d’un scandale. Pour l’ancien inspecteur des Impôts et domaines, l’État du Sénégal a fait montre d’une opacité sans commune mesure dans ce dossier en prenant fait et cause pour les exploitants que sont les Australiens d’Astron.
A en croire le député, c’est sous le magistère d’Abdoulaye Wade que la société Carnegie est arrivée au Sénégal et a obtenu un permis d’exploitation du zircon à Niafarang, en Casamance. A l’époque, précise Ousmane Sonko, c’est Macky Sall (actuel président du Sénégal) qui était le chef du gouvernement. C’est le début de ce qui allait être un scandale puisqu’après le départ d’Abdoulaye Wade du pouvoir, Astron a hérité du permis d’exploitation sur un espace d’une superficie de 50 000 ha et tente par tous les coups de tirer le maximum de profit de l’exploitation du zircon au détriment des populations du sud, particulièrement celles de Niafrang et des zones environnantes.
Selon le député qui promet d’introduire une question orale à ce sujet dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, des leaders d’opinion sont achetés par Astron qui les utilise pour défendre sa cause. Ousmane Sonko de s’inscrire en faux contre toute enquête qui donnerait pour favorable l’avis des populations locales quant à l’exploitation du zircon dans la zone de Niafrang. De l’avis du député, cela fait partie de la campagne de désinformation entretenue par la multinationale et ses souteneurs pour induire en erreur l’opinion publique. Il a aussi émis des doutes sur l’impact économique de l’exploitation de ce minerai en Casamance.
Mis à part le côté économique, Sonko qui fait savoir au passage que l’État du Sénégal ne gagne que 10% dans l’exploitation du zircon, redoute la résurgence de l’instabilité dans cette partie du Sénégal. Et au cas échéant, la faute sera imputable à l’Etat du Sénégal. “Ils jouent avec le feu et qui joue avec le feu risque de se brûler les doigts”, a t il prévenu.

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