Les avocats de Khalifa Sall, dans une lettre en date du 13 septembre 2017, ont attiré l’attention du président de l’Assemblée nationale sur ce qu’ils considèrent comme « une violation de la Constitution », en son article 61, qui traite de l’immunité du député, à savoir l’absence remarquable de Khaf’ à l’occasion de la cérémonie d’installation de la 13 ème législature.
Une requête formulée, de nouveau, par un des colistiers du maire de Dakar, Cheikh Bamba Dièye en l’occurrence, qui a abordé la question ce matin dans l’hémicycle.
Pour l’heure, Moustapha Niasse n’a pas réservé de suite à cette demande, mais, après avoir soigneusement évité de se prononcer sur l’emprisonnement de Khalifa Sall depuis le début, le leader de l’Alliance des forces de progrès ne peut plus garder le silence longtemps encore.
Des franges de l’opinion attendent de lui qu’ils mettent le poids de sa carte de visite institutionnelle, de sa qualité d’ex-camarade de parti de Khalifa Sall et de ses relations personnelles avec le chef de l’Etat pour intercéder en faveur du leader de Taxawu Ndakaru ou, à tout le moins, militer pour l’accélération de la procédure concernant l’édile de la capitale sénégalaise. Cela, d’autant plus que depuis le 7 septembre passé, on a bouclé les six mois de détention provisoire.
On pourrait alléguer que l’indépendance de la Justice et la relative séparation des pouvoirs ne milite pas en faveur de l’intercession du président de l’Assemblée nationale, mais l’impossible existe-t-il chez ceux qui ont libéré Karim Wade pour des raisons plus politiques que juridiques ?