La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi souhaite finalement s’exprimer devant la nation sur l’actuelle crise des Rohingyas qui touche son pays. L’ancienne lauréate du prix Nobel de la Paix s’est attirée les foudres de l’ensemble de la communauté internationale ces dernières semaines pour ne pas avoir pris la parole sur la situation de cette minorité musulmane vivant dans l’ouest de la Birmanie. D’après un porte-parole du gouvernement, Aung San Suu Kyi s’exprimera à la télévision mardi. Elle le fera dans l’intérêt de “la réconciliation nationale et de la paix”, confie-t-on.
La dirigeante avait annulé mercredi sa participation à l’Assemblée générale des Nations unies pour, selon son porte-parole, “coordonner l’assistance humanitaire”. 370.000 exilés En un mois de temps, près de 370.000 Rohingyas ont fui Rakhine, dans l’ouest du pays, vers le Bangladesh. Cela représente environ un tiers de l’ensemble de cette minorité musulmane dans un pays majoritairement bouddhiste.
Rebelles rohingyas
Fin août, les rebelles de l’armée du salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA), plus connu localement sous le nom Harakah al-Yaqin (“Mouvement de la foi” en arabe), avaient réussi à coordonner des attaques contre plusieurs dizaines de postes-frontières birmans, équipés de simples machettes et couteaux. Représailles impitoyables Cela a entraîné des représailles impitoyables des forces de l’ordre et de l’armée.
Il n’existe pas de chiffres précis sur le nombre de victimes mortelles mais des témoins oculaires font état de villages entiers brûlés et de soldats ouvrant le feu sur les civils en fuite. La frontière avec le Bangladesh serait en outre criblée de mines. Appel de l’ONU Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a demandé mercredi aux autorités birmanes de mettre fin immédiatement à la violence à Rakhine et de respecter les droits des Rohingyas.
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